Le Bistrot de Paris

Damien Bernard au service © GP

Le lieu a 50 ans tout ronds, cette année. Avec ses allures de bistrot 1900 – créé de toutes pièces par Slavik pour Michel Oliver en 1965 – il a des allures de lieux éternels. Jean-Gabriel de Bueil, à qui on doit la renaissance de Georges rue du Mail, Fred boulevard Péreire, René boulevard Saint-Germain, a repris dans la discrétion depuis belle lurette.

Escargots © GP

Le service, sous la houlette du tonitruant Damien Bernard, qu’on vit jadis chez Thiou, virevolte, les bouteilles se boivent frais (exquis beaujolais de Jean-Paul Brun au pays des Pierres Dorées), les plats ont la couleur de la tradition d’avant hier. Escargots, salade d’endives, harengs aux pommes chaudes, grosse asperges sauce mousseline (même un peu fade) font plaisir.

Hachis Parmentier © GP

Il y aussi le haddock poché à l’anglaise, le cabillaud poêlé, le foie de veau tranché épais, le foie gras de canard chaud du Sud Ouest, le pied de porc pané ou le brave hachis Parmentier accompagnés, à la demande, de pomme purée, épinards sautés ou haricots verts fins. Le moulis de Brillette se boit à l’aise.

Foie de veau © GP

Et si les desserts ne se poussent pas du col (crème brûlée manquant de vanille, fraisier aux airs de cheese-cake, millefeuille vanille un peu collant), l’ensemble séduit par sa vie, sa franchise, mais aussi, à l’image des belles profiteroles, par sa générosité.

Profiteroles © GP