Maison Kammerzell

Le service © GP

Elle fait immanquablement le coup du charme, cette demeure à la fois séductrice, historique, magique, éternelle, avec ses fenêtres en tessons de bouteille, ses fresques murales signées de Léo Schnug, peintre lubrique, fou d’alcool et médiévalisant (celle sur le thème de la nef des fous … qui jettent le vin dans la mer, au rez-de-chaussée, est éclairante de son art et de sa personnalité), sa belle façade sculptée, son voisinage avec la cathédrale. La Maison Kammerzell est et reste unique.

Le décor © GP

On dit la « Kamm » en Alsace car le lieu est familier. Une équipe nombreuse se relaye entre salle et cuisine pour faire plaisir à tous. Le décor a le chic éternel. La cuisine joue la tradition avec sagesse. Le chef Hubert Lépine, mis en place par l’inspirateur gourmand du lieu Guy-Pierre Baumann, veille sur un registre classique, régional, éprouvé.

Foie gras de canard et compotée de myrtilles © GP

Au programme, le foie gras de canard mi-cuit avec sa compotée de myrtilles, son pain toasté, les escargots de Kochersberg à l’alsacienne, décoquillés, la salade dite « strasbourgeoise » au cervelas, emmental, œuf dur, oignons rouges, bien relevée au Melfor, la belle choucroute aux trois poissons servie avec son impeccable beurre blanc : voilà qui ravit sans coup férir !

Escargots à l’alsacienne © GP

On ajoute la fricassée de poulet façon coq au riesling avec ses spaetzle au beurre, le baeckoffe aux trois viandes comme on n’en fait plus chez soi, ou de moins en moins, puis, pour achever en douceur et fraîcheur, le vacherin glacé aux litchis et framboise, avec sa meringue coco ou encore l’insolite cheese cake au chocolat Ativao, son croustillant noix de pécan et son sorbet mangue.

Chroucroute aux trois poissons © GP

On boit là dessus le friand et frais muscat de Gustave Lorentz à Bergheim 2021 puis le riesling un brin iodé du domaine Hering issu du grand cru Kirchberg de Barr 2020 en chantant la gloire de cette maison douce et de l’Alsace éternelle !

Vacherin glacé © GP