Villa Almarin

La façade © GP

C’est une belle endormie germanique réveillée par un amoureux kazakh. Nuratin Tagalabergenov est tombé en pâmoison devant une demeure aristo Belle Epoque, à la façade hanséatique et aux grâces 1900 – qu’on nommait « la Villa Bleue ». Il a ressuscitée, transformée d’abord en résidence familiale, enfin, en compagnie de sa fille Dina, à coups d’investissements généreux, en hôtel de charme jusqu’à en faire le plus petit cinq étoiles d’Allemagne.

Salon © GP

Cinq chambres et deux suites à thème, un mobilier choisi, une table sélect avec ses tables en bois brut sans nappe (mais avec des chemins de table), plus une cuisine franco-italienne signée d’un maestro sarde, Riccardo Pinna, passé notamment au Grand Hôtel et des îles Borromées à Stresa, puis demeuré quatre ans en Russie: voilà ce qui vous attend là.

Une chambre © GP

On paresse au calme et au charme. Et on prend le temps de goûter le pain carasau proposé en liminaire, les sardines marinées au jus de citron avec la lotte à la tomate, échalote, huile d’olive et basilic, le parfait de foie gras au fruit de la passion, les pâtes « Culurgiones » (gros raviolis sardes) farcies de pommes de terre et menthe, au beurre de truffe, lard et caille, fruits de mer en sauce bisque épicée ou encore le carré d’agneau en croûte d’herbes, servi rôti dans son jus à la chicorée de Trévise dans sa sauce miel et amarena.

Foie gras © GP

Culurgiones © GP

Carré d’agneau en croûte d’herbes © GP

On ne fait pas l’impasse sur les desserts (exquis parfait glacé café-cannelle au poivre noir et crème anglaise) et on donne un coup de chapeau  à la grande carte des vins, qui fait la part belle part à l’Allemagne et ses lisières dans les grandes largeurs. Avantageux menu au déjeuner.

Dina et Riccardo © GP