Les Feuillantines
« Chartres: les plaisirs des Feuillantines »
Laurent Monnier et Mickaël Girard, qui animent avec cœur cette petite maison du bas du bourg avec son rez de chaussée plein de gaîté, son premier étage et son patio, font la salle avec sérieux, efficacité, promptitude. Ces deux anciens de chez Gill à Rouen et du château d’Ermenonville se sont adjoints le très sérieux Alexis Langevin, ancien du Bœuf Couronné, qui s’affaire à faire plaisir à tous au rythme de menus sages et sans bavure.
Foie gras mi-cuit maison au torchon, ratatouille au quinoa et coques persillées, saint jacques et joue de lotte au potiron poêlé et chips, mignon de porc en croûte de sous-bois, jambonnette de pintade farcie aux cèpes et burger de magret aux figues sont joliment pondus. On y ajoute la sphère au chocolat pomme/banane avec son crumble et sa chantilly caramel ou encore l’exquise pomme pochée farcie avec crème vanille/framboise sur pain d’épices perdu. Assez, avec gentille carte des vins très ligérienne, pour se donner envie d’avoir ici son rond de serviette.
Une excellente table pour qui fait escale à Chartres. Le menu à 30 € 00, qui passe à 22 € 00 en enlevant l’entrée ou le dessert constitue un bon investissement gourmand. Depuis fin 2013, c’est Rémy Couillien, ancien du Grand Monarque, qui préside aux destinées culinaires des Feuillantines. Et ce jeune chef ne manque pas de talent. Le service, assuré par le duo Laurent Monnier/Mickaël Girard, complété d’un serveur et d’une serveuse, est confondant de gentillesse et d’attention. Seule petite ombre à ce tableau idyllique, une carte des vins qui ne recèle qu’un seul flacon à moins de 20 € 00 (Touraine blanc « Le Petiot » de Vincent Ricard, ancien élève de Philippe Alliet, le maître du Chinon, à 19 € 00), les autres tournant autour de 23/24 € 00 (Saumur blanc château de Brézé à 23, excellent Anjou villages rouge du Dne des Rochelles à 24 € 00) et même plus, avec un Côte-Rôtie 2010 de Duclaux à 72 € 00..