Le Cénacle à la Cour des Consuls
« Toulouse: Ã la table des consuls »
C’est la table sage du nouvel hôtel de la Cour des Consuls. Une salle à manger néo-médiévale façon bourgeoise, avec sa grande cheminée, sa fresque inspirée de Georges de la Tour, ses tables joliment mises et espacées. Jérôme Ryon, le chef de l’Hôtel de la Cité à Carcassonne, veille de près la carte qu’exécute au petit point son adjoint le vosgien Thomas Vonderscher.
Le menu de déjeuner est une affaire qui se renouvelle et propose, au gré des idées du moment, crevettes pochées dans un bouillon à la citronnelle, terrine de roussette et légumes cuits au four, tartare de canard avec tarte fine aux figues et noix du Périgord. Bref des entrées malicieuses à travers des produits fort divers, pas forcément de luxe.
De même pour les plats de résistance, qui peuvent être une entrecôte joliment tranchée, avec pita à la joue de boeuf, compotée d’oignons, topinambours et truffes ou encore filet de flétan meunière plus salsifis confits et poire William, sauce grenobloise et cacahuète (ouf!). Il y a, peut- être, un peu trop ceci et de cela. Mais la musique d’ensemble est bonne. Il y a même ce plat végétarien pour faire plaisir à tous, comme le tapioca en risotto avec champignons de Paris, blettes, parmesan et jus de cuisson.
Les desserts, comme le moelleux tiède choco-réglisse et coing confit en sorbet plus gelée de cacao amer ou la tarte briochée façon tropézienne avec sa crème légère à la vanille et mirabelle, sont à retomber en enfance. Le service est gentiment complice, les vins du grand Midi bienvenus (blanc mauzac de Plageoles, rouge minervois du domaine Cailhol-Gautran). Bref, voilà une table à suivre, qui démarre en douceur.