Ferme Breuvart

La confrérie de l’échalote chez les Breuvart © GP

Une légende raconte qu’un preux seigneur d’Artois partit en croisade à l’appel du comte de Vermandois et duc de Normandie, avec, pour compagnon de voyage, un paysan nommé Guillaume de Busnes, qui, après avoir bataillé contre les infidèles en Terre Sainte, aurait rapporté quelques bulbes d’une sorte d’ail ou d’oignon découvert dans la ville d’Ashkelon ou Ascalon conquise par Godefroy de Bouillon en 1099 puis Baudoin III en 1153, date à laquelle elle est intégrée au royaume de Jérusalem.

Le tressage de l’échalote © GP

Guillaume, de retour en son pays de Busnes (ou Bunes en flamand), aurait planté ces bulbes baptisés, du nom de la ville, « Echalogne » (d’après Ashquelon ou Ascalon), sur la riche terre échalote donnée par son seigneur à cet effet. Depuis 1997, on fête l’échalote avec une confrérie gastronomique qui l’honore, comprenant neuf confrères et consoeurs, célébrant cette échalote plantée à la main, séchée à l’air ambiant dans des clayettes et récoltée avec soin. Et chaque deuxième week-end de septembre, une grande fête du village célèbre l’échalote, avec vente et dégustation, marché aux puces, repas variés et défilé sur le champ de foire.

Les échalotes © GP

Chez les Breuvart, avec le père Bertin, 90 ans, qui tresse les échalotes à la main et le fils Luc, qui gère la ferme avec soin, on produit ainsi des échalotes de trois variétés : la Jersey, la Polonaise, la Cuisse de poulet. On sait que, pauvre en graisse et en calorie, riche en potassium, en manganèse et vitamine B, cette échalote qui est condiment pour améliorer le goût de rôti et salade, est éminemment un aliment de santé. Il suffit de voir Bertin Breuvart manier sa lourde brouette remplie d’échalotes pour le comprendre.

Au programme de la ferme © GP