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Lou Bourdié

« Bach : bref éloge de Monique Valette »

Article du 7 août 2018

Monique Valette, Pierre-Jean Pebeyre, Julie Fouillade © GP

D’elle, on a tout dit: qu’elle était une reine de son métier, une sainte femme, une sacrée philanthrope, une aubergiste d’exception, une cuisinière aux doigts de fée, une conteuse hors pair, une « cheffe » pile comme on l’aime, avec sa chaleur, sa gentillesse, son accent, une comédienne, aussi, qui joue son propre rôle, avec une sincérité et une franchise sans faille. Bref, une dame au-dessus de la mêlée. On rêve pour elle d’un grand destin, d’une stèle, de toutes les médailles du monde. Monique Valette, qui est d’abord et avant tout une donneuse de bonheur, a fait de son « Lou Bourdié » (le paysan en occitan) la maison du bon dieu.

Soupe © GP

Brouillade aux truffes © GP

On vient chez elle se remplir la panse sans vergogne de choses exquises, boire des vins bienveillants, prendre place à l’intérieur, dans ce cadre à l’ancienne, avec ses poutres, qui préserve de la grosse chaleur. Le menu bouge, mais à peine. Les classiques sont là, comme on les aime. Monique, que relaie son adjointe et future repreneuse, la jeune Julie Fouillade, raconte comme elle apporte la soupe de champignons aux pommes de terre et graisse de canard, la divine brouillade aux truffes (on est là avec Pierre-Jean Pebeyre, le roi du genre, qui tire son chapeau à l’artiste), les tomates farcies, la volaille aux morilles, pommes de terre sautées, gratin de légumes.

Tomates farcies © GP

Poulet aux morilles © GP

On n’oublie pas la ronde des desserts, comme le blanc manger revisité au fromage blanc de brebis, confectionné avec le produit d’une ferme de jeunes des environs (« qu’il faut aider« ), le vacherin délicieux aux noix et caramel, le pastis lotois, un peu « rhumé », la tarte Tatin. Le blanc les Agudes de Fabien Jouves, qui « perle » un peu, le solide cahors Clos Triguedina de Jean-Luc Baldès, en 2014, qui « râpe » un brin, font les escortes chics et agiles du moment. C’est un moment de bonheur sans ombre. On est là repu, rassasié, avec un peu de force encore pour avaler les pruneaux maison dans leur jus et dans leur coupelle. Vive Monique, vive Bach, vive Lou Bourdié, vive le Lot et vive la cuisine française!

Tarte Tatin © GP

Vacherin aux noix © GP

Lou Bourdié


46230 Bach
Tél. 05 65 31 77 46
Menus : 18, 29, 40, 50 ("truffes") €
Fermeture hebdo. : Tous les soirs. Mercredi, samedi

A propos de cet article

Publié le 7 août 2018 par

Lou Bourdié” : 4 avis

  • helene CHAMPAVIER

    J’ai eu le plaisir de goûter à votre assiette en 2021 au mois d’août et je m’en souviens encore, j’ai d’ailleurs l’intention d’y retourner au mois d’août de cette année !!! Une très bonne adresse.

  • Pichon

    Soupe, foie gras, agneau haricots blancs et pastis arrosés par un petit rosé côte du Lot !
    Merci madame Valette pour ce repas et cette ambiance chaleureuse qui nous réconcilie avec une gastronomie traditionnelle lotoise que l’on trouve rarement… !
    Une belle région, de belles personnes ça transpire le bonheur chez Lou Bourdié

  • Mardi dernier avec des cousins nous avons découvert une Cuisinière hors pair qui ,avec maintenant sa nièce ,préparent à perpétuer une cuisine paradisiaque .La bonne humeur règne avec un personnel féminin d’une grande amabilité . Merci Madame Monique Valette pour le bonheur que vous avez bien voulu nous faire partager dans votre exceptionnelle Auberge . Avec mon épouse Mireille nous vous embrassons .
    Bien cordialement avec l’envie de revenir dés que possible

  • fleury

    j’habite villefranche de rouergue et 3 mois à paris. je connais bien les phosphatières. Je crois et j’en suis sure je vais m’y rendre avec ma fille pour une omelette aux truffes et un pastis gascon .

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Lou Bourdié