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Wistub Brenner

« Colmar : Agostino, le Tintin de la winstub »

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Article du 2 août 2012

La maison © Maurice Rougemont

La Wistub Brenner était à Colmar, ce qu’est Lipp à Paris : une institution. Les barons du vignoble venaient y refaire le monde, tandis que Gilbert, qui donna son nom au lieu, après ses années de gloire au Pariser Stewwala, accueillait en Falstaff local, rond, rubicond, joyeux, racontant à tous les belles histoires du moment. Après le décès de son épouse, la regrettée et adorable Christine, Gilbert a vendu au jeune Agustino Di Foggia. Ce dernier, dont les parents tiennent deux établissements fameux (papa le Meistermann, maman le Unterlinden) sourit avec des airs de Tintin alsacien, fringant, vif, empressé.

Agostino di Foggia © Maurice Rougemont

Il a d’abord balbutié son accueil puis réappris comprenant que la winstub est d’abord une histoire de cœur, ce qu’explique volontiers – Robert Werner , auteur de « Je suis une winstub » et spécialiste du genre. Il accueille au dehors en terrasse quand le temps le permet, face au trafic touristique de la Petite Venise, ou à l’intérieur, sur des nappes à carreaux, dans ses recoins cosys, que décorent des étiquettes de grands vins locaux encadrés.

Plats © Maurice Rougemont

Côté cuisine, la tradition est toujours de mise sous la gouverne de Daniel Queuille, natif de Nancy, ancien du caveau Saint Pierre à Colmar, mais aussi de chez Marc Meneau à Vezelay et du Soleil d’Or à Joinville, qui était déjà là à l’époque du valeureux Gilbert. La tarte à l’oignon, le presskopf, la salade au munster pané, les escargots à l’alsacienne, comme les tripes de veau mijotées au riesling servies avec des pommes vapeur , la tête de veau aux deux sauces, le carré de porcelet aux girolles, le coq a u vin servi avec ses spaetzle ou encore l’onglet de bœuf « louchebem » à l’ail et pommes sautées avec sa salade verte font simplement bel effet.

L’enseigne © Maurice Rougemont

Les desserts ont beaucoup fait ici pour la réputation de la maison. Car Gilbert, qui était pâtissier de métier, soignait sa torche aux marrons. On joue ici la carte du moment et de la saison, avec les nectarines au gewurz, le kougelhopf vanille – façon blanc-manger – aux abricots, le palet fondant au chocolat avec sa crème au café. Le lieu se prête aux agapes aux agapes de copains et les vins qui les accompagnent sont soignées :  sylvaner du Weinbach de chez Colette Faller, riesling de chez Trimbach ou de Léon Baur, pinot noir de chez Beyer à Eguisheim ou (V en fût de chêne) de chez Muré à Rouffach.

Le café est servi serré à l’italienne, en le lieu a de la gaîté, les clients aussi, qui reviennent peu à peu, comme au temps du créateur de la demeure.

Wistub Brenner

1 rue de Turenne
68000 Colmar
Tél. 03 89 41 42 33
Menus : 26,90 €
Carte : 35 €
Site: www.wistub-brenner.fr

A propos de cet article

Publié le 2 août 2012 par

Wistub Brenner” : 2 avis

  • Dennefeld François

    Dîner décevant et désolant fin août!! Le pauvre Gilbert doit être navré de là-haut.

  • Esmé

    Comme souvent, un coup d’oeil sur le blog (ou le guide) avant de partir en vacances. Comme souvent une belle expérience.
    Tout a été réussi pour ce repas de midi, à 2 fourchettes : les saveurs simples et vraies du Presskopf, la qualité de la joue de porc au pinot noir (la sauce avait une consistance parfaite), la tarte aux questches, sucrée juste ce qu’il faut .
    L’accueil était vraiment chaleureux, et c’est toujours un plaisir de voir un patron qui connait vraiment les produits qu’il propose.
    Merci beaucoup pour cette découverte.

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Wistub Brenner