Distillerie Claeyssens de Wambrechies
« Wambrechies: loué soit le genièvre ! »
A la Distilllerie de Wambrechies © Maurice Rougemont
En 1789, Guillaume Claeyssens arrive de Belgique pour fuir la révolution brabançonne et crée une huilerie. Son fils y ajoute, en 1817, une distillerie de genièvre, qui sera la boisson préférée des mineurs du textile et le digestif favori de la bourgeoisie du Nord. Le principe de sa fabrication est simple: une première « passe » d’orge et de seigle en colonne de cuivre permet d’obtenir un moût à 4 ou 5°. Une seconde distillation en alambic atteint 49° et s’aromatise de baies de genévrier. Le résultat? Un alcool net, poivré, parfumé, légèrement mentholé, qui confère ses qualités de fraîcheur au genièvre de Wambrechies. On produit aujourd’hui des variétés plus « légères », mais aussi des « purs malts » passés en fût de chêne titrant 40°, qui constituent un « whisky du Nord ». Rachetée en 1998 par le groupe belge des Grandes Distilleries de Charleroi, la distillerie Wambrechies a gardé son autonomie et son caractère, tout en s’associant, pour la distribution, à sa voisine Flourent de Loos, fameuse pour sa production de l’apéritif à base de cassis et genièvre, dit Chuche Mourette. La visiter aujourd’hui, c’est prendre un cours de savoir-vivre à l’ancienne, une bonne manière de mieux comprendre le goût des gens du Nord.
