Julien Cruège

Myriam et Julien Cruège © Maurice Rougemont

C’est une petite demeure un peu excentrée, sa cour, ses érables, sa salle design, sa cuisine apparente. Et c’est la maison de Julien Cruège qui fut jadis chez Denis Franc, au Pavillon des Boulevards, chez Jean-Marie Amat au St James, chez Michel Gauthier, au Dubern, avant Gravelier. Qui est présent ici depuis dix ans déjà. Ce fut jadis la Toque Blanche, puis l’Auberg’Inn. La maison fait désormais le coup du charme et séduit sans forcer.

Hors d’œuvres et kebab © Maurice Rougemont

Son épouse Myriam, qui était en salle chez Xiradakis, reçoit avec charme et propose les vins coups de coeur du moment. Un château Fayard  blanc, côtes de bordeaux Saint-Macaire à Plan-sur-Garonne, issu de macération pelliculaire, un St Georges St Emilion château St André Corbin de la famille Saby font incontestablement le coup du charme. Ils accompagnent à merveille le fondant de piment doux à l’aubergine et au curry, le jambon aux figues et bleu d’Auvergne, les rillettes de maquereau fumé comme le kebab de poulet aux agrumes avec carottes au miel et cumin ou la tarte croquemiette aux prunes avec sa crème légère à la vanille.

Poissons et desserts © Maurice Rougemont

Cela change au fil des jours et des saisons. La poêlée de cèpes à l’automne, les brochettes de saint-jacques snackées au jambon de canard ou encore le pavé de morue fraîche avec pulpe de tomate et ventrèche emballent sans mal. Le gâteau mousseux au chocolat noir avec crème de citron et sauce caramel au beurre salé contribue au plaisir d’être ici. Voilà l’exemple d’une maison heureuse.

Le décor © Maurice Rougemont