S'Bastberger Stuewel

Anny Reixel © GP

Je vous ai tout dit, jadis, de cette winstub de la campagne dédiée aux sorcières qui venaient prendre leur dernier festin dans le village (« Imbisheim »: la maison du festin) avant d’être pendues au sommet voisin du Galgenberg, après qu’elles aient fait leur sabbat sur le Bastberg, le « Mont Blanc », modeste du pays de Hanau (326 mètres à escalader d’un bon pied!). Anny Reixel, qui leur a dédié sa croquignolette demeure, reçoit avec générosité et gentillesse, depuis plus de trente ans déjà, tandis que son mari Pierre tire les bières (Météor) au comptoir et que son fils Jean-Luc exécute les mets de la cuisine paysanne d’avant.

Quenelles de pommes de terre © GP

La carte est pléthorique, le lieu amusant, le cadre égayé d’aphorismes en dialecte. Bref, on peut lire les murs après avoir commandé, histoire de patienter en attendant les tartes flambées (crémeuses), la salade de chèvre chaud sur croûtons, les quenelles de pommes de terre au lard et à la crème, les galettes – de pommes de terre – au munster, le pied de porc farci (énorme, avec sa farce un brin bourrative et archi-compacte), le tout flanqué de pommes sautées et d’une salade bien assaisonnée.

Galettes au munster © GP

Vins et bières font ici bon ménage. Le kougelhopf glacé ou la meringue chantilly sont, en issue, des rituels. Ni chichi, ni falbalas. Mais du brave, du solide, du copieux. Santé à tous !

Kougelhopf glacé © GP