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Hôtel Nougier

« Saint-Etienne-de-Fursac: connaissez-vous Nougier? »

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Article du 4 juillet 2015
Stephane Nougier et son hôtel © GP

Stéphane Nougier et son hôtel © GP

Depuis trois générations, chez les Nougier, on est cuisinier de père en fils. Stéphane, 45 ans, dernier du nom, a rénové l’hôtel familial, gardant le style d’auberge ancienne, mais éclairée, rajeunie, avec des chambres plus confortables, une piscine, un jardin, où patienter avant de goûter les mets délicats de cet ancien de chez Paul Bocuse à Collonges et de chez Roland Durand au Relais de Sèvres puis au Camélia à Bougival.

La Bénéventine © GP

La Bénéventine © GP

La partition qui se livre ici, au coeur du pays creusois et dans son joli village au vert, est nette, précise, sans faiblesse, suivant le cours de la saison. Ainsi la fricassée de pieds de cochon en amuse-bouche, la fine tarte sablée de sardine au parmesan et coulis de poivron, le saumon gravelax aux langoustines, courgettes et sorbet avocat (un peu trop sucré, ce dernier) ou la terrine de canard aux fruits secs.

Tarte de sardine © GP

Tarte de sardine © GP

La barbue au bouillon thaï, poivrade, tomate et riz noir rappelle fort la manière Durand, mariant produit hexagonal et épices d’ailleurs, avec le sens du bel équilibre, les langoustines aux cèpes, herbes tendres, crème réduite, en cassolette fort savoureuses comme le pavé de quasi de veau du Limousin aux petits pois et oignons nouveaux font de jolis clins d’oeil à la région.

Barbue au bouillon thaï © GP

Barbue au bouillon thaï © GP

Les desserts (macaron aux myrtilles de Lascoux avec sa crème glacée verveine citron, clafoutis et son exquis sorbet cerise) sont dans le même ton. Le saumur champigny de Lydie et Thierry Chancelle passe là dessus avec aise. En liminaire, on a sacrifié à la régionale liqueur Bénéventine revue ici en apéritif citronné joliment vu. Bref, une belle table, enracinée dans sa région et son terroir, découvrir!

Macaron myrtilles © GP

Macaron myrtilles © GP

Hôtel Nougier

2 place de l'Eglise
23290 Saint-Etienne-de-Fursac
Tél. 05 55 63 60 56
Chambres : 80-103 €
Menus : 16 (déj., formule), 27, 36, 40, 58 €
Fermeture hebdo. : Lundi, mardi midi, dimanche soir
Site: www.hotelnougier.fr

A propos de cet article

Publié le 4 juillet 2015 par

Hôtel Nougier” : 2 avis

  • Philippe COUTANT

    Mon avis ne concerne que le restaurant. Diner en famille. Placés d’autorité dans le jardin autour d’une table ronde avec, comme sièges, des fauteuils de jardin absolument inadaptés et inconfortables (dossier propre à une sieste, pas à des agapes). Carte extrêmement succincte : deux menus, deux choix d’entrée, deux choix de plat de résistance ! Nous optons pour le menu « Saveurs » (37 €) avec un foie gras plus que médiocre (accompagné d’un verre de Jurançon quelconque, vendu au prix de la bouteille !) et, selon le choix des convives, un thon rouge « saignant » (surprise non annoncée lors de la prise de commande) ou une pièce de bÅ“uf limousin (deux petits morceaux qui auraient eu leur place davantage sur une brochette que dans une assiette…) cuite à point alors que commandée saignante. Desserts convenables, sans plus. Service assuré par un serveur de qualité dont il faut souligner la gentillesse et la disponibilité (enfin un point positif. mais ce sera le seul !) Pour conclure, cuisine plutôt insipide et portions pour anorexique : rapport qualité/prix désastreux. Curnonsky aurait écrit que la cuisine du Limousin était une cuisine loyale, simple, abondante et saine : si c’est ce que vous recherchez, n’allez surtout pas chez Nougier ! (sauf si vous êtes Anglais ou Bobo de sous-préfecture…)

  • Stéphane Lavauzelle

    Habitant Limoges, je souhaitais sortir de la ville et aller chercher des adresses un peu plus loin. Le nom de Nougier est connu dans la région, mais je n’avais pas encore essayé, l’article de GP venant à point nommé me sortir de ma torpeur. J’en reviens, et ce fut une merveilleuse surprise. Un menu en 5 services (superbe soupe de tomates fraîches, d »une merveilleuse sucrosité et goûteuse comme rarement, avec homard et gambas, un extraordinaire turbot, amandes, girolles d’été et aubergines, un délicieux quasi de veau, petits pois frais, oignons et truffe d’été, beau plateau de fromages et superbe éclair pistache – cerise (en sorbet)) franchement délicieux. Rien de révolutionnaire, mais ce n’est pas ce que l’on cherche nécessairement, plutôt des sauces très denses, très justes, de belles cuissons, et une qualité hors paire des produits. Le tout arrosé de Ménetou Salon de Pellé, de condrieu et de côtes rôties de François Villard (autres belles références : Mourgues de Grès, Albert Mann, Mas de la Séranne, etc…) Un coup de cÅ“ur amplement mérité qui appelle à la revoyure et un chef curieux de la gastronomie contemporaine, épris lui aussi de belles tables. Bref, une très belle soirée et une table vivement recommandée.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Hôtel Nougier