Le Gounefay

La façade © Maurice Rougemont

Gounefay : le gouffre des hêtres en patois comtois. Sous ce nom sibyllin se cache le site des pistes de ski au dessus de Pontarlier. A une dizaine de km zigzagantes depuis les hauts de la ville, se découvre un curieux parallélépipède cachant une table moderne de bon aloi. Aux commandes, Christophe Carel, natif d’ici, qui a travaillé vingt ans durant en Suisse dans le canton de Vaud, tient la demeure avec sérieux, s’activant aux fourneaux à faire plaisir aux skieurs comme aux randonneurs.

Les plats © Maurice Rougemont

Ce qui vous attend là ? Des assiettes généreuses et solides où passe l’esprit de la région. Cela se nomme crème de courge avec moules et saucisse de Morteau, lasagne de truite au savagnin, joue de cochon cuit à basse température avec sa purée de pommes de terre et son fin jus de cuisson. On y ajoute les lentilles vertes au lard du pays avec sa croûte au morbier, le maigre coloré à l’huile d’olive avec son risotto crémeux, son beurre émulsionné au combawa ou encore la côte de cochon du Larmont cuisinée au  beurre salé, flanquée de ses gros légumes d’hiver.

Christophe Carel et la serveuse © Maurice Rougemont

Les prix sont raisonnables, les menus malicieux, la carte des vins pleine de bonnes choses pas forcément connues (chardonnay bio Naturalys de Gérard Bertrand en pays d’Oc ou trousseau de Frédéric Lornet  à l’Abbaye de Genne, à Montigny-les-Arsures). Quant aux joli desserts gourmands (sablé au cacao et chantilly Guayaquilavec glace au thym citron, tarte chocolat noir et griottes de Fougerolles, feuilleté au poires Williams caramélisées, gros chou à la crème de mascarpone avec ses pommes poêlées au macvin), on en ferait bien son quatre heures…