Les Trois Marchands
« Cour-Cheverny : coup de jeune aux Trois Marchands »
Cette vieille auberge comme en Sologne, qui achève de faire sa mue, à quelques pas du château de Cheverny, se rénove avec joliesse. Les chambres se peaufinent (dans l’hôtel contigu dit « le Relais des Trois Châteaux »), le bar ancien a disparu pour donner place à un salon cosy, la salle à manger ancienne et boisée se modernise sans que l’on s’en rende vraiment compte. Mais la demeure garde le charme d’un relais de poste d’antan.
Mieux : le chef Laurent Clavereau, qui exerça jadis au proche château du Breuil, montre sa maîtrise aux fourneaux, profitant d’un grand labo entièrement transformé et renouvelant sa partition au fil des jours. Le foie gras frais de canard et son chutney de fruits, le minestrone tiède de légumes de saison revu à l’italienne à la pistache, avec basilic bio et copeaux de parmesan, comme le parmentier d’épaule de sanglier chassé non loin aux shiitakés du val de Loire issus d’une cave berrichonne témoignent de sa réelle maîtrise.
On y ajoute la salade tiède boudin blancs maison farcis aux escargots de Bourgogne, endives et noix, le poisson du jour au beurre nantais flanqué de tagliatelle à l’encre de seiche, mais aussi les jolis vins servis au verre, signés du voisin François Cazin, au domaine du petit Chambord, frais cheverny blanc de cépage romorantin ou friand cheverny rouge mêlant pinot noir et gamay avec sûreté.
En dessert, le mont blanc dit « à notre façon », avec brisures de châtaigne et confit de cassis. Et le service féminin complice est prompt autant qu’aux aguets.