Auberge de la Forêt

Hugo Petri et Alexandra Schmitt © GP

L’Auberge de la Forêt, en lisière de la forêt d’Abreschviller, de son petit train touristique, des souvenirs d’Erckmann-Chatrian, et surtout d’Alexandre Chatrian, né tout à côté, à Grand Soldat, où travaillèrent les parents de Christelle Brua, l’actuelle pâtissière de l’Elysée, vous la connaissez par coeur, si vous lisez ce blog avec fidélité. Nicole Risch, qui la porta longtemps à bout de bras, a pris sa retraite, laissant la demeure à ses enfants. Hugo Petri, le fiston, qui a pratiqué de belles maisons, comme l’Abbaye de la Bussière en Bourgogne, le Cheval Blanc à Lembach en Alsace et l’Hostellerie de la Montagne des Natali à Combey-les-Deux-Eglises, tient les fourneaux avec sagacité, tandis que sa soeur, Alexandra Schmitt, dirige le service avec poigne et sûreté.

Foie gras de canard et chutney aux abricots © GP

Les menus ont belle mine, jouant l’excellent rapport qualité-prix, les produits sont de qualité, les préparations soignées et la maison fait face sans mal au succès malgré des pointes de 60 couverts au déjeuner en semaine jusqu’à 120 le dimanche, avec un service en terrasse sous une magnifique charpente en bois imaginée dans le vaste parc de 3 ha, où bientôt, en fin d’année commenceront les travaux pour les chambres. En attendant, on se régale là sans manière de choses bien faites et présentées avec élégance.

Cannelloni de truite © GP

La variation de tomate, avec sa cecina de boeuf et son espuma de burrata, en guise d’amuse-bouche de saison, le foie gras de canard mariné au muscat, avec carottes et chutney aux abricots ou encore le fin cannelloni de truite aux courgettes au gel de caramel et citron font des entrées plaisantes, fraiches, bien maîtrisées On embraye sur l’omble chevalier au chou fleur caramélisé et son jus de coques ou sur la tendre entrecôte de veau aux girolles, avec ses petits pois et ses cubes de polenta, avant les desserts malicieux et créatifs.

Entrecôte de veau, girolles, petits pois et polenta © GP

La fraise en trompe l’oeil (ganache chocolat blanc, basilic citron vert, coeur fraise), la pavlova (avec pêche et abricot confit au romarin) et la variation cerise et pistache ne manquent pas de tonus. On y ajoute un choix pas bêcheur, comme les charmeurs muscat et crémant rosé de chez Bott à Ribeauvillé ou encore le splendide pinot noir « les clos » des Molozay au château de Vaux, près de Metz, histoire de fêter dignement ici la Moselle gourmande.

La fraise d‘Hugo © GP