Au cœur des montagnes et des prés, un ancien monastère revu en auberge d’aujourd’hui : Eugénie y accueille avec le sourire, tandis que Samuel Redon conte la cuisine ardéchoisse contemporaine. Maki de foie gras mi-cuit au magret fumé, carpaccio de veau, pot au feu de la mer, côtes de porc au curry et miel ou soufflé […]...
Ce grand hôtel 1930 a fait sa mue en beauté, sans omettre de se doter d’une table de choix. Le jeune Stéphane Polly, venu du Golf de la Valdaine, travaille le produit local, mais pas seulement, avec minutie. Petits maquereaux et caviar d’aubergine en mille-feuille, arlequin de caille au foie gras, mignon de porc […]...
Le discret Didier Moulin a repris depuis deux décennies la charcuterie que fonda son père en 1946. Caillette, jambon cru, jésus, saucisson sec, jambonnette, pancetta, coppa ou lard : tout est fabriqué ici avec un soin d’orfèvre....
Jean-François Chanéac a repris avec modestie l’auberge tenue par sa famille depuis quatre générations. Les dames étaient jadis aux fourneaux. Cet ancien élève de l’école hôtelière de la Chaise-Dieu, qui a fait des stages chez Régis Marcon, Eric Sapet au temps du Mas des Herbes Blanches à Joucas, sans omettre Tournayre au Puy en Velay, […]...
Au pied du Mont Gerbier de Jonc, Nicole et Jean-Louis Chapus mitonnent des confitures au chaudron dont Régis Marcon, le cuisinier-roi de St Bonnet le Froid, fait son miel. Aux myrtilles sauvages, oranges Navel, framboises, châtaignes, pissenlit, cynorrhodon, sureau, violette, bourgeon de pin, lait ou serpolet, elles font merveille....
Ludovic Sinz est l’autre bon chef de St Agrève, celui à qui Michelin avait donné son étoile, avant de l’enlever, on se demande pourquoi, en attribuant celle de Bouissou, comme s’il fallait déshabiller Jacques pour habiller Paul. Mais le talent de ce garçon est intact comme le charme de sa demeure au vert. Des chambres […]...
Quand la terre tremble au Japon, que la catastrophe nucléaire menace, que les troupes de Khadafi reprennent pied à Benghazi, que les troupes légalistes piétinent en Côte d’Ivoire que les « forces du Golfe » interviennent à Bahrein, on cherche comme un appel d’air, un refuge paisible au centre du monde apaisé. Pourquoi pas au coeur des […]...
Est-ce la meilleure table indienne de Paris, la plus raffinée du genre, la plus juste de ton, proposant en outre les produits les plus frais au service d’une cuisine authentique? Elle est absente du Michelin, qui est peu friand du genre. Mais cela ne surprend guère? Le nom du lieu signifie « joyau » en hindi. Il […]...
Cela fait partie des lieux de mon quartier ou si l’on préfère de mon arrondissement de prédilection, devant lesquels je suis passé cent fois devant sans m’arrêter. C’est récent, sinon neuf, moderne, mais intemporel, zen, reposant, paisible. Il y a là pourtant tout ce qu’on aime: un décor un peu neutre, dans les tons rouges, […]...
Mais qu’est ce qu’ils ont tous à coloniser ce lieu chic et beau, à l’ancienne, façon Napoléon III, dans les tons rouges, avec sa lumière du soir, ses dorures, qui n’existait pas il y a quinze ans? C’est que le service gracieux, plus gentil certes que pro, qui manage son monde avec doigté, la qualité […]...
Qui aime bien, châtie bien. On le sait. Jean-Claude Ribaut et l’illustrateur fétiche de la chronique gourmande du Monde, Desclozeaux se sont mis à deux pour railler gentiment ce « juge de paix » de la gastronomie qu’est le Michelin. Les anecdotes nombreuses, les péripéties parfois saugrenues, les changements de politique de la maison (la mauvaise gestion […]...
Si vous aimez la cuisine chinoise populaire, mais vous moquez absolument du décor, ce lieu est pour vous. Les guides le signalent (le Pudlo, bien sûr, qui raffole des tables popus de Chinatown), le Michelin, lui donne son bib gourmand – le seul du genre à un chinois parisien. On vient là pour l’ambiance comme […]...
Voilà la nouvelle bonne pioche, discrète, sobre, marine, iodée, du « mauvais dix-septième » – comme disent les agents immobiliers. Un quartier, qui, soit dit en pensant, devient gourmand et tendance. La Tête de Goinfre, le Bistral, la Bigarrade, c’est là, et nulle part ailleurs, entre Cardinet et la place Clichy. Bref, un lieu qui donne envie […]...
Une Linzer? Une tarte au fromage blanc (« Palatinat ») ou au citron, un sablé aux noix et caramel au marzipan, une sachertorte, un streusel pavot/griottes ou pommes cannelle noix: voilà ce qu’on peut s’offrir chez Gerhard et Sylvie Weber, dans leur delicatessen moderne de la rue de Richelieu. On les connût dans les 17e, rue Poncelet, […]...
Il y a des cuisiniers qui se lancent tout à cru, sans réfléchir ou à peine. D’autres qui attendent, patientent, piaffent, s’échauffent, prennent leur temps. Et puis, après, c’est le déboulé parfait: rare. On m’avait bien prévenu pour Kei Kobayashi qui vient de reprendre la maison fameuse, jadis deux fois étoilée, de Gérard Besson dans […]...
Dans une rue guettée par la gourmandise asiatique tout azimut, il est le veilleur paisible. Gilles Courché est depuis deux décennies le bon caviste, sérieux, précis, discret, jamais à court d’idées, lorsqu’on lui demande un vin blanc idéal pour accompagner un foie gras mariné au muscat ou une belle volaille de Bresse à la crème […]...
Chaque semaine, nos amis du Figaroscope (Colette Monsat, Emmanuel Rubin, Hugo de St Phalle et quelques autres) se décarcassent pour trouver les nouvelles bonnes tables de la semaine : tendances, étrangères, bistrotières, « tradi », d’avant ou d’arrière-garde. Avec un mélange d’humour sarcastique et sardonique ou, si l’on préfère, de belle humeur vacharde, sans jamais manquer de […]...
Le lendemain d’un séisme de forte magnitude dans le nord du Japon est-ce le bon jour pour venir goûter sereinement la cuisine d’Issé ou plutôt de venir tester la neuve version de ce bistrot à saké (Izakaya) qui offre des dînettes chics et bonnes le midi, plus élaborées et toujours savoureuses le soir? Toshiro Kuroda, […]...
Emmanuel Giraud est un voyageur sensible, un épicurien éprouvette, sensible à l’air du temps, un bourlingueur des mots autant que des mets qui sait dire ses amitiés diaphanes avec un vrai talent diffus. Il a été un an pensionnaire de la villa Médicis à Rome, en a rapporté des brassées de saveurs fortes et légères. […]...
Si vous ne savez pas où donner un rendez-vous à Montparnasse, voilà un lieu célèbre, ouvert pour vous à toute heure, mais auquel vous ne pensez pas forcément. Il y a les vingt trois piliers et pilastres peints signés d’artistes des années 1920 dont Othon Friesz, les longues lignées de tables souvent vides en décor, […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.