Je me suis pris pour Musset hier soir, tant le temps était clair et la lune comme un point sur un i, comme dans le poème éternel du doux Alfred. Rappelez vous: « C’était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au […]...
On a revisité Lorient, qui, ces temps-ci, devient une capitale gourmande, vu sa cité de la voile Eric Tabarly qui abrite une bonne table (Quai Ouest), constaté non seulement la belle santé de la ville, son sourire, son sens de l’hospitalité, acheté un kouign amann chez Le Goff, des macarons chez Viallard, des DVD et […]...
On part comme toujours à regret de ce pays magique et celtique du bout des terres où l’on croit débusquer des elfes dans les forêts, voir surgir des dames en coiffes près des dunes ou hors des chapelles, croiser des marcheurs intrépides sur les sentiers côtiers ou encore, plus simplement, des pêcheurs de coques, le […]...
Une carte postale du Moyen-Âge, un poème de granit, ses maisons solides, intactes, qui n’ont pas subi l’usure du temps, ses boutiques en tout genre, mais sans tape à l’oeil, ses échoppes de vêtements bretons, sa librairie celtique, ses terrasses au soleil, sa grande église avec ses beaux vitraux millésimés 1905: c’est Locronan, « des […]...
Pluguffan, aéroport années 1960, au milieu de nulle part: on est bien là au bout des terres. Les Bigoudens ne sont pas loin. Après Pont l’Abbé et Ste Marine, vers Penmarch (la tête de cheval), le phare d’Eckmuhl, le port de Loctudy, les rochers de St Guénolé. On va vite en reparler. Relire Jakez Hélias […]...
Grandes Landes sauvages, avec ses pins qui ploient sous les assauts du vent, belles Landes de l’éco-musée de Marquèze, avec ses demeures à colombage, si joliment reconstituées, noms chantants, comme des arènes de corrida, de Peyrehorade, de Mont de Marsan, Landes de Chalosse, sinueuses, riches, fertiles et douces, qui procurez le bien être vers Eugénie […]...
J’aime le carrefour Bac/StGermain/Raspail et je ne savais pas qu’il avait été rebaptisé René Char. Ce dernier, il est vrai, résidait non loin, en son domaine parisien, rue de Chanaleilles. Je ne sais si l’hommage que lui est ainsi rendu lui aurait plu. Lui, l’homme du Sud, était celui des lisières, de l’ombre plus que […]...
Merci pour la bonne soirée, chère Transavia! 900 € à deux pour une compagnie low cost (en a/r sur Paris/Heraklion, mais avec une quasi exclusivité)… ce n’est déjà plus très « low » … 60 € de supplément pour excédents de bagages (pourtant non compté à l’aller), c’est moins rigolo. 3h30 depuis Heraklion en théorie, qui deviennent […]...
Dur, dur de quitter le paradis! Ici ciel bleu, pas de nuage, le meltem qui rend les 32° usuels supportables. Je jette un oeil sur la météo de Paris avant de partir. On annonce de la pluie pour cet après midi. La boite email déborde déjà de communiqués de presse, invitations diverses, sollicitations en rafale, […]...
Aghios Nikolaos, autrement dit Saint Nicolas, son port en fer à cheval aux airs de Saint Tropez crétois a grandi en tout sens avec ses constructions anarchiques, ses bungalows hôtels, ses échoppes à tout vendre. Mais, la ville (30000 habitants) charme par ce côté kitsch déjà désuet. Son lac intérieur, dit de Voulisméni, bordé de […]...
Et si la capitale de la Crète était la ville la plus authentique de son île ? Elle n’est la capitale de son île que depuis 1971. Elle fut convoitée par tant d’envahisseurs qu’elle se méfie des gens d’ailleurs. Conquise par les Arabes en 824, les Byzantins en 961, les Vénitiens dès 1204, qui construisirent les […]...
« C’est là, dans la Crète orientale, au-dessus d’Aghios Nikolaos, à une heure de montée du village de Kritsa, que je découvris un de ces sites comme seule la Grèce et la Turquie du sud vous en proposent encore« . C’est après avoir relu l’Eté Grec (Plon « Terre Humaine », 1975) pour la énième fois que je remontais […]...
Bien sûr, j’aurai pu prendre le Casa/Heraklion, voguer en mer, traverser toute la « Mère Méditerranée », butiner, ça et là, entre la Sicile, Malte ou la Sardaigne, lorgner Corfou, hésiter entre Cyclades et Sporades. J’ai préféré le plus simple et le plus efficace, sinon le plus charmeur: l’omnibus aérien de Transavia (www.transavia.com), le « low cost » d’Air […]...
Longtemps, Essaouira somnola. Il y eut, bien sûr, Jimmy Hendrix qui y entraîna une part des stars du rock ou les adeptes du mouvement hippie, Cat Stevens, Franck Zappa, mais aussi Brian Jones et Mick Jagger des Rolling Stones, Julian Beck et Judith Malina, du Living Theater dans les années 60. C’était il y a […]...
Le vent incessant, le port où tournoient les mouettes, la forteresse qui en fait un Saint-Malo du Maroc, la médina « bien dessinée » (Swira en arabe) par le français Théodore Cornut, les couleurs en blanc et bleu : voilà le charme de l’ancienne Mogador retrouvé. Il y aussi le mellah, le double cimetière avec la tombe du […]...
Le MAMCS, pour les initiés, c’est le musée d’art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg. Un beau vaisseau d’aujourd’hui, en verre et béton, inauguré en 1998 et signé Adrien Fainsilber, face aux Ponts Couverts et au barrage Vauban. Le lieu est vaste, clair, avec son couloir central (la « nef »), donnant de l’espace aux […]...
Retour de ce jour à Metz. Je ne vais pas, une fois de plus, vous faire l’éloge de ma ville natale. « Une ville pour l’âme« , disait Barrès, vous le savez si vous me lisez ici avec fidélité. Sachez qu’une seconde visite au Centre Pompidou II laisse l’émotion intacte. Toujours le choc devant le vaisseau spatial […]...
Elle est la méconnue de l’Alsace du Nord. Comme un petit Strasbourg, bruyant et animé plein centre, un mini bourg de province avec ses abords forestiers, proche d’un nœud autoroutier, ou un gros faubourg de la capitale européenne : tel apparaît Haguenau aujourd’hui. Ce fut, jadis, la cité de l’empereur Frédéric Ier Barberousse, après celle de […]...
Sessenheim, dans la littérature allemande, c’est, dans le Ried, à une quarantaine de kilomètres au Nord de Strasbourg, non loin du Rhin, le lieu d’une idylle. Celle d’un jeune étudiant nommé Johann Wolfgang Von Goethe. qui s’éprend de la fille du pasteur, Frédérique Brion. Promenades dans la campagne, visites au presbytère, jeux de société, lectures, conversations passionnées… On […]...
Après tant d’errances et de divagations en tout sens, il est temps de retrouver des hauteurs raisonnables. Je lis sur la page Facebook de mon copain Bernard Kuentz, qui dirige la Maison de l’Alsace à Paris, qu’il déserte pour la Gaspésie (« au pays des mic-mac et des monts chic-choc »). Mais il va nous manquer. Et […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.