Retour en Alsace après un long périple breton, doux et ensoleillé. Et retrouvaille d’un monde oublié: celui des hivers de mon enfance. Avec ces manteaux de neige qui habillent toits et arbres, redessinent les chemins, redonnent du relief à la montagne douce des Vosges. Vosges vieillies, montagnes complices, collines amicales, chemins de crêtes familiers. Coups […]...
La route longe la côte, suit la rade de Brest, tutoie la mer d’Iroise, fait face à Molène et à Ouessant, pénètre vers l’intérieur des terres. Creuse des rias, des fjords. On dit ici des Abers. Ils sont trois, remarquables, que la Manche semble avoir sculpté dans le granit: l’Aber Ildut, le plus petit, mais […]...
Un clin d’oeil alsacien vu de Bretagne. Ou de Bretagne vu d’Alsace. Avec ce texte tiré de mon Dictionnaire Amoureux d’Alsace (Plon) et reproduit tel quel, comme cadeau de Noël alsaco/breton. « Blague alsacienne : « Qu’y a-t-il entre l’Alsace et la Bretagne ? Réponse : la France ». Explication : voilà deux régions particularistes, qui souffrent apparemment de leur – […]...
Une journée au marché de Noël de Strasbourg permet de prendre la mesure d’une ville en fête communiant dans la même ferveur, même si s’y mêle évidemment un objectif commercial et plus communément touristique. Les petites baraques remplies de petites lampes, de guirlandes, de maisons miniatures ont repris leur place, non seulement au pied de […]...
Quai des Roches: ce n’est pas la Neva charriant des glaçons, mais Metz, ma ville natale, que je retrouve le temps d’une halte gourmande. Ici, tout change, sans que le monde ne bouge. Le Centre Pompidou II fut l’événement artistique de l’année. Les amateurs d’art et de bonne chère sont venus de concert – ce […]...
C’est un jour de soleil avec un rien de brume sur le haut du village. On est allé visiter la cathédrale du fromage, la boutique des coopérateurs laitiers (Gstaad Molkerei). On a déjeuné au Chésery, chez Robert Speth, vu la Siggi Stübli, gentille taverne à fromage installée dans une ancienne scierie. Une image de la […]...
C’est une peinture sur le motif. Il y a le Léman en contre-bas, Vevey qui s’y trempe les pieds, les Alpes et la France juste en face. Ici? Le Mont Pélerin, les hauteurs raisonnables, un sommet qui culmine à à peine plus de mille mètres, le panorama immense depuis le Mirador. L’hôtel, devenu palace moderne, […]...
Première image de la station le matin depuis mon balcon du Grand Hôtel Park: Gstaad sommeille à contre-jour. La montagne est là comme un décor. Avant 9h, personne n’apparaît sur les chemins ou dans les jardins. Les beaux chalets sont-ils vides? Les sapins illuminés annoncent Noël. Roman et Johnny ne donnent pas signe de vie. […]...
Est-ce une simple station du Saanenland ou le centre du monde? Ou du beau monde. De Liz (Taylor) à Julie (Andrews), de Gunther (Sachs) à Roger (Moore), de Yehudi (Mehunin), devenu citoyen d’honneur de la ville, en passant par Roman P. et Johnny H., tout un chacun est venu à Gstaad, s’abriter de la foule, […]...
Ce n’est rien d’autre qu’un simple village sur la route reliant les Alpes vaudoises à l’Oberland. Un clocher qui ruse avec le ciel, un prieuré attenant devenu château, puis une placette, des fermes anciennes de bois brûlé et leurs frontons sculptés. Chaque demeure raconte une histoire. La plus belle maison du pays – le Grand […]...
Un tour à Bourg-en-Bresse en compagnie de Georges Blanc, cela commence par une dérive dans les rues piétonnes où la star régionale sert dans main comme un député en tournée (« je suis le 6e député de l’Ain », dit-il en riant à propos de son département qui n’a que cinq représentants). Il y a le clin […]...
Ce n’est pas la plus belle gare du monde. Elle est même assez modeste. Et pour une location de voiture à récupérer, on vous enverra au diable-vauvert. Mais le TGV, désormais, relie Paris-Gare de Lyon à Beaune en 2h05 direct. Bref, si vous voulez passer toute votre journée à Paris, sachez qu’en partant à 16h58, […]...
Je vous écris de Dunkerque, nord de la France, sud de l’Angleterre, côte d’Azur de la Belgique. De Panne, c’est de l’autre côté. Nous sommes là au point ultime des Flandres françaises. Bergues, chère à Dany Boon, décor de « Bienvenue chez les Ch’tis », est à deux pas. Sur le quai de la Citadelle enneigé, face […]...
A une heure de Paris par le TGV, peut-on imaginer une cité plus française que celle-ci? On se vantait autrefois d’y parler le meilleur français qui soit, sans patois ni accent. On peut se targuer à bon droit d’y trouver tout ce qui fait la richesse d’une belle cité de province. A commencer par sa […]...
Je vous ai fait faux bond 24 heures. Vous vous êtes dit: quelle ville lointaine, quelle île oubliée, quel pays perdu a-t-il choisi? Me voici à une heure de Paris à peine par TGV, dans une ville que le tram a bouleversé, où le temps s’est accéléré, sans qu’elle ne perde pas la magie de […]...
On guette la fin du jour qui traîne traîne un peu sur la place Garibaldi. On attend, sans impatience, devant un ristretto, sur le comptoir du Caffè Orientale. On a déambulé longuement via Cavour, fait du lèche-vitrine, avant de visiter enfin la place du Dôme pavée de gros cailloux, le palais de l’archevêque, le baptistère […]...
Elle apparaît d’un trait au bout de la plaine du Pô. Depuis son lac inférieur, avec ses hautes tours crénelées et ses clochers. Mantoue, solitaire et hautaine, née d’une famille et de son ambition, figure un résumé de l’Italie. Les Gonzague, qui dirigèrent la ville, eurent l’idée, au XVe siècle, d’en faire une rivale de […]...
La ville toute entière sent le vinaigre balsamique : odeur de suie, de suint, de soie. Odore di femina, dit-on ici. Une cave, au syndicat local, recèle les vieux fûts. Les toiles d’araignée s’agglutinent aux fenêtres, s’accrochent à la lumière. Une manière, sans nul doute, de retenir et de maudire le temps. L’antique Modena d’Emilie-Romagne demeure […]...
On a tournicoté autour de la place de la Commune, admiré la façade romane de la cathédrale, le baptistère octogonal de 1167, le « Torrazzo » qui constitue, avec ses 156 mètres et ses 487 marches, le plus haut campanile d’Europe, l’hôtel de ville avec sa cour noble, ses arches, sa salle des violons, et l’on a […]...
Ils sont jeunes, tout jeunes, 60 ans à eux deux, à peine, deux frères, passionnés d’art. On leur doit un album sur la « Kunschthaafe », cette marmite de l’art qui réunit en thébaïde amicale les peintres alsaciens des années 1900, celles de l’annexion, sous la houlette du traiteur Auguste Michel. Julien et Walter Kiwior ont réalisé […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.