La ville étouffe sous les embouteillages. Depuis l’aéroport de Lod-Ben Gourion, on s’est trompé trois fois de direction, de sortie. De sens? Le but du voyage, c’est l‘océan. Les grands hôtels sont alignés comme des perles (de béton) sur le front de mer: le Dan avec son luxe sobre, son grand service, sa façade colorée […]...
C’est l’une des dix neuf communes bilingues de Belgique, sise dans la région de Bruxelles-capitale. François Weyergans, notre récent académicien français, y est né, comme Hergé, Lara Fabian ou Herman Van Rompuy. Un village à part? Mais nulle séparation n’indique sa position autonome. Bruxelles-ville, Ixelles ou Woluwe St Pierre sont la porte à côté. Ce […]...
La route longe l’océan, souligne les falaises escarpées, dérive vers le phare qui signale le bout du chemin. Landes de Fréhel, anse du Croc, plage de la Fosse s’alignent comme sur une carte imaginaire. Les oiseaux sont les rois du lieu : goéland marin ou argenté, fulmar boréal, pingouin torda, guillemot marmette, huîtrier pie, mouette […]...
Le portrait d’une ville hors du temps, de ses maisons à colombage, de ses rues piétonnes, et le coup de chapeau à ses deux maisons de charme: Maison de Rhodes, Champ des Oiseaux, où l’on peut déguster une tarte Tatin au patio, le tout signé de Maurice Rougemont. Pour le seul plaisir des yeux…...
Une ville? Un miracle, comme échappé du Moyen-Age et de la Renaissance, à 1h30 de Paris par l’A5, avec ses trésors gothiques, ses gargouilles fantastiques, sa magie nocturne, ses ruelles riches en pignons ciselés, ses cours secrètes. On vient à Troyes comme on irait à Bruges ou Gand, pour les monuments précieux, la cathédrale avec […]...
« Il est des lieux où souffle l’esprit », écrivait Maurice Barrès au début de « la Colline Inspirée ». Le terme s’appliquait à sa colline fétiche de Sion-Vaudémont, dominant un nuage de mirabelliers près de Nancy. Il convient parfaitement aussi à Colombey-les-deux-églises que de Gaulle avait choisi pour résidence dès 1934, arguant du fait qu’il allait s’affairer sur […]...
« Bonne ville de France, vieille cité de l’Île-de-France, cité meurtrie, cité mutilée… ». C’est en ces termes que le Général de Gaulle salue Beauvais (devenue administrativement picarde) en août 1945. Le choeur de la ville a été presque entièrement détruit. Lui reste quelques édifices historiques, dont la belle cathédrale avec son choeur gothique le plus […]...
Il y a quelques mois, j’évoquais la restauration à bord des trains SNCF, avec une expérience peu glorieuse (« la SNCF, c’est dégueulasse« , 30/01/2011). Une nouvelle expérience aujourd’hui midi, avec le TGV Paris-Genève (départ gare de Lyon à 11h09, arrivée Genève à 14h14) me permet de mettre un bémol: service souriant, restauration incluse dans le prix […]...
Ce n’est rien d’autre qu’une bande de terre qui s’effiloche entre le Bassin d’Arcachon et le grand Océan. Les villages se nomment Claouey, les Jacquets, Petit et Grand Piquey, Piraillan et puis le Canon aux demeures colorées ou l’Herbe, avec son église mauresque, son auberge pittoresque, ses cabanes aux chromatismes appuyés, ses venelles parcourues de […]...
Elle est la ville du gras, la capitale des oies, des canards et de l’alcool de noix (signé Denoix), celle de la moutarde violette et du foie gras, des noix et des cèpes, des belles eaux de vie et des apéritifs délicats. Une ville gaillarde ? Assurément, mais aussi gaillardement gourmande. Son cuisinier emblématique, longtemps, fut […]...
La merveille de Batz: ces petites fameuses petites pommes de terre qui puisent leur richesse et leur goût dans le sol de limon de l’île et qui comptent parmi les meilleures de l’hexagone. Pour rejoindre cet ilôt, qu’un long ponton de béton rapproche du port de Roscoff, les bateaux sont nombreux et le trajet bref. […]...
La Rochelle? Une ville ouverte à tous les mondes. Il y a la pierre calcaire, si claire, les arcades mystérieuses de ses ruelles pavées qui semblent lutter contre le vent, ses deux tours symboles de sa liberté sur le port, ses églises, ses temples, ses maisons d’armateurs, ses vieux pavés, ses placettes élégantes, ses musées […]...
La province campe au Marais dont les noms de rue se nomment Picardie, Franche-Comté Forez, Bretagne, Poitou, Beauce ou Saintonge. Le 3e arrondissement est une mosaïque, avec ses squares, placettes, ruelles longeant des jardins clos. Pas le cœur de Paris, mais une leçon d’histoire et une certaine idée de la province tranquille, avec un cachet […]...
Est-ce un village à vivre ou une station de montagne à aborder ski aux pieds? Les deux sans doute, même si Courchevel exprime d’abord une certaine idée du luxe sur la neige. Courch’, cet ilôt nacré dans le domaine des « Trois Vallées », c’est d’abord 600 kilomètres de pistes, larges comme des boulevards, cousinant avec Méribel-Mottaret, […]...
Un peu d’art pour débuter la semaine… Je vous parlais hier du Mini-Palais. Mais sachez que, juste en face, le Petit Palais – qui n’a de petit que le nom – abrite un insolite musée des Beaux Arts de la Ville de Paris, avec sa riche collection permanente dans un cadre somptueux. Oeuvre de Charles […]...
Me voilà sur la presqu’île entre Saône et Rhône. Bienvenue à Myrelingue la brumeuse, à Lyon la cendrée, à la cité des traboules, aux pentes de la Croix Rousse, comme au Vieux Saint-Jean et aux Remparts d’Ainay. Devant moi: le spectacle du trafic automobile qui illumine la nuit. Au loin: la pointe effilée de l’immeuble […]...
Elle n’a pas vendu son âme au dieu béton, a su demeurer fidèle à elle-même, est restée cette belle savoyarde qui fait référence. Une résurrection ? Mais non, une justice rendue à ce village devenu station sans changer de nature. La baronne Maurice de Rothschild, qui trouvait que l’on parlait trop allemand à Saint-Moritz durant […]...
Ce n’est guère mon genre de me plaindre de ce qu’on mange à bord d’un train ou d’un avion. Un croque monsieur bien chaud avec son fromage dégoulinant et un Coca Light suffisent à mon bonheur. Mais quand le mur du son est dépassé, je suis comme tout le monde: je râle et je gueule. […]...
Depuis fin septembre, je tourne autour. J’aurai donc attendu le dernier jour pour voir, admirer, scruter, jauger, l’exposition Monet. Le choc d’un oeil, qui cerne « l’homme tout entier« , disait Clemenceau. Il y a les variations sur l’eau, la Seine ou la Tamise, Vétheuil et Giverny (« l’été est pour penser aux peintres, aux musiciens l’hiver« , écrivait […]...
C’est un Londres qui n’a pas changé depuis la reine Victoria, avec ses ruelles anciennes, ses boutiques d’antiquaires, ses maisons basses, ses jardins clos, ses musées, ses demeures victoriennes ou géorgiennes, ses façades néo grecques à colonnades, ses mews colorés, ses pubs comme avant. Au cimetière de Kensington jadis, on enterrait les chiens, un livre […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.