Tous les Anversois s’appellent Rubens. Ils sont alertes, vifs, colorés, aiment la bonne chère, la bière, le baroque, les belles maisons et les musées. Ils s’interpellent dans les tavernes, s’appellent Pierre-Paul, se lancent des “ Allez donc ! ” qui sonnent comme une chanson de Brel. Naïve vision des choses ? Promenez-vous vers la cathédrale et le Grote Markt. […]...
Trois pas vers le lac et c’est une carte postale grand format. A votre droite: les montagnes enneigées du Salzkammergut. A votre gauche: le village lui-même avec ses maisons fantaisie qu’on dirait issues d’un film d’Ernst Marishka ou d’une opérette de Franz Lehar. Délibéremment hors mode, avec ses chromatismes forçant sur le bleu de l’eau, […]...
Brume et silence sur la lagune. C’est l’aube encore. On est venu par l’avion du matin qui se pose comme un oiseau sur Mestre. On a senti, dès l’abord, les effluves d’algues sur la piste, pris ses bagages au vol, choisi la voie la plus romantique pour redécouvrir, pour la centième fois, la ville de […]...
L’hélicoptère se redresse au dessus du Trou de Fer, nargue la Cascade Blanche, remonte le Bras des Cavernes, tournoie vers Salazie, plonge encore vers Mafate. L’île de la Réunion joue ici le grand spectacle, se livre grandeur nature. Ile volcan, nourrie d’arbres serrés, de forêts denses, de champs de canne à sucre. On a emprunté […]...
Début de matinée ensoleillée sur l’Alster que les mouettes semblent balayer en tournoyant. Un coup de vent a balayé le ciel qui, de gris perle, est devenu d’un bleu éclatant. Hôtel Vierjahreszeiten, chambre 204: la vue du lac domine la ligne d’horizon. On a reconstruit la ville après la guerre. Aucun immeuble ne nargue la […]...
On parle moins d’elle, que de ses voisines. Sinon pour la désigner comme « Nestlé-ville », ce qui n’est forcément une manière plaisante de l’évoquer. Certes, il y a l’immense bâtiment de verre bâti pour Nestlé par Jean Tschumi à la fin des années 1950, et l’Alimentarium, ce musée de l’alimentation un peu gadget, qui a pris […]...
Rien n’a changé ou presque depuis que Thomas Mann venait y prendre les eaux, qu’Hermann Hesse y rêvait aux grands arbres du parc, que Dostoïevski imaginait la frénésie du « Joueur » dans les salles chamarrées du casino. Ce dernier, dans les bâtiments néoclassiques de la Kurhaus est toujours, selon le mot de Marlene Dietrich, « le plus […]...
Brique, carmin, rosacé le matin, rubis au couchant : à l’évidence, la ville est rouge. La « terre de Sienne », cette argile si fragile qui lui donne son identité, uniformise ses maisons, ses palais, ses églises. Place du Campo, où toute la ville se donne rendez-vous, où l’on aime prendre son temps, et notamment celui d’un […]...
Eric Gaussen, qui tint un restaurant dans une vie antérieure, est devenu pêcheur par et avec passion, apprenant aux amoureux de la mer comment quérir pageot, sar, chapon, rouget, vive, grondin, saint-pierre ou congre. Les divers poissons de la bouillabaisse, qu’il livre à quelques belles tables du port: voilà sa quête. Pour le suivre, il […]...
C’est l’omnibus des riches, qui rallie désormais Paris à Genève en trois heures ou à peine plus. Un vendredi soir, en prenant son TGV-Lyria à la Gare de Lyon à 18h11, on arrive à Genève Cornavin à 21h27. On s’est arrêté, brièvement, à Nurieux, dans l’Ain, non loin de Bourg, au milieu de nulle part, […]...
Elle était championne de ski, connut la gloire, dès 1948, avec la médaille d’or d’Henri Oreiller, collectionna les lauriers avec les sœurs Goitschel, puis Jean-Claude Killy. La station reine de la Haute Tarentaise n’a pas abdiqué sa personnalité sportive. Elle mise ses jetons d’avenir sur les 300 km de pistes de l’espace Killy sur Val […]...
Des fils d’or parsèment le Tage. Un navire russe barre l’estuaire. Depuis le square du musée d’art ancien, les docks d’Alcantara dévoilent leur cargaison. Un chalutier s’apprête à faire route vers Terre Neuve. Les odeurs de sardines se diluent dans la fraîcheur du jour. Depuis Alfama, dont les venelles défilent en escalier, les tuiles des […]...
Avec ce village suisse, j’éprouve un peu plus qu’une connivence. Il y a le souvenir de Jacques Boutelleau, auteur du « Bonheur de Barbezieux (Stock, 1938), qui vient, en 1907, soigner ses bronches, découvrir la magie du Léman, se faire happer, très vite par sa lumière, les collines verdoyantes d’ici, les Alpes enneigées juste en face, […]...
Drôle de ville, perchée sur trois collines, montueuse et bancale, avec son air de ne pas vouloir se faire voir et cette quinzaine de musées, fondations et palais qui drainent les visiteurs de tous les continents. Discrète, Lausanne, comme on attend d’une ville vaudoise, par ailleurs capitale de la Romandie, cité de culture, d’édition, de […]...
Ce fut longtemps le Beverley Hills, sinon le Los Angeles des Alpes, mais aussi le Manhattan du Valais, voire Béton-sur-Sierre. Crans a vu les constructions proliférer, les hôtels jouer les gratte-ciels – ainsi l’insolite Crans-Ambassador en équerre, avec ses trois buildings en trident défiant les montagnes. S’alliant à sa voisine Montana, annexant les proches villages de […]...
Curieuse ville, entre lac et Rhône, Alpes et Jura, faisant miroiter ses vitrines, ses banques, ses palais. On la voit riche, discrète, replète se cachant, dans les châteaux de Prégny, les demeures de Cologny, aux abords du parc de Mont Repos. Elle abrite les organisations internationales, le Palais des Nations, le second siège de l’ONU, […]...
C’est une exposition comme une invite : on vous propose de vous extasier sur des objets rares de la Chine ancienne, destinés aux plaisirs de gueule. Séductions du palais ? Mais avec quel raffinement ! Prenez ce vase tripode de la période Qing, ce gril en bronze – le premier brasero de l’histoire !- de la dynastie des Han […]...
La belle du Nord, la méconnue des Flandres, le secret le mieux gardé d’Europe, le joyau de Charles Quint (qui y naquit en 1500 et fut baptisé en l’église Saint-Bavon), c’est elle. Magnifique, la nuit, quand s’éclairent les demeures Renaissance du Graslei, la forteresse du Gravensteen ou le château de Gérard le Diable. Belle, le […]...
C’est une station balnéaire nommé le Coq-sur-mer (De Haan en flamand), exemplaire de la côte belge, qui a su garder son âme ancienne, son cachet, celui de ses demeures années 1920. Le pourquoi de ce miracle : le roi Léopold II avait loué sa concession à un société privée avec un bail emphytéotique de 90 […]...
C’est une ville sans cesse en mouvement, avec les cafés, terrasses, tables en vogue et les jolies façades Art déco de Sderot Rothschild, Harakyon et le boulevard face à la mer, mais surtout le port gourmand et drôle, et puis les immeubles récents et très contemporains qui cachent les tables en vogue. Vous connaissiez Messa, […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.