Il est né en mai 1968 à Bruneck, au Sud Tyrol, quand Paris se couvrait de barricades, a accompli ses classes en Allemagne au Bayrischer Hof de Munich, mais surtout chez les trois étoiles Harald Wolfhart à la Traube Tonbach, Dieter Muller au Schlosshotel Lerbach, Joachim Wissler au Vendôme et celui dont il est sans […]...
Il y a cette montagne qu’on grimpe depuis Bolzano, le village de Sarentino qu’on laisse à main droite, la route qui se poursuit en forêt, lorgne sur les sommets rocheux. On arrive à plus de 1600 mètres d’altitude chez les Schneider. On oublie de dire qu’on est là en Sud-Tyrol, dans cette partie de l’Italie […]...
Comme le lion rugit encore, le soldat se cabre, fait le beau, montre ce qu’il sait faire avec brio. S’il vient d’annoncer qu’il met sa maison en vente, fermera le 31 décembre prochain, atteint par la limite d’âge qu’il s’est fixé, Georges Schmitt fait montre de son talent, de ses idées. Un soir d’été, dans […]...
La plus belle table en terrasse à Paris ? La meilleure ? La plus savoureuse ? La plus recherchée ? La plus privilégiée ? La « table du chef » au patio du George V, unique, singulière, magnifique, avec son mur-rempart d’orchidées, face à ses deux petites concurrentes, amies et voisines, de l’Orangerie et du George. Christian […]...
On vous en a peine parlé. Et voilà déjà qu’on vous en recause. Parce que la maison Bise toute neuve, toute belle, vue par les Sulpice enchante l’oeil comme le palais et le cœur, mais aussi parce qu’un dîner sérieux ici même avec tous les ingrédients d’une grande table de notre temps, n’éclipse pas ici […]...
Ce chef est fou. Autant que raisonnable. Doué d’idées et expert en belle technique, capable de tout raconter, sa vie, ses racines, ses voyages, en un seul repas. Ou en deux. Avec des menus ajustés au gré de vos envies. Breton de Brest, avec quelques racines lorraines, du côté de son père (qui tint le […]...
C’est la même maison posée au bord du lac comme un miracle, comme un mirage. Et c’est une autre demeure, agrandie, épurée, rajeunie. Plus contemporaine. Sobre, belle. Les Sulpice qui ont succédé là aux Bise (Marie et François avaient créé l’auberge en 1903) ont mis leur touche pas à pas. La maison est à peine […]...
Et si le prochain trois étoiles c’était lui ? Christopher Coutanceau, fils de son père qui eut deux étoiles ici il y a trente ans déjà, est le plus accompli des cuisiniers de son rivage. Là, sur la plage de la Concurrence, il a fait de ce qui était jadis un « blockhaus » années 1960 un […]...
Le bonheur ne se mesure pas en terme d’étoiles. Mais comme les Haeberlin fêtent, à la fin de cet été, leurs 50 années continues de trois étoiles au Michelin, on se dit que l’unité de compte se tient. Il y a tout ici, tout en un : gentillesse, enthousiasme, sens du partage, convivialité, professionnalisme, conviction, […]...
De Yannick Alléno chez Ledoyen, on vous a tout dit : que la cuisine est brillante, que les extractions, les fermentations, les jus, les sauces, y sont la finesse même, concourent au renouvellement permanent de la maison. La salle, on l’a dit aussi, avec le jeune Simon Peskine à la direction et Vincent Javaux au service […]...
Il est le maestro trop discret du Meurice, l’ex chef trois étoiles du Dorchester à Londres, venu remplacer Christophe Saintagne, il y a près de deux ans, imprimant sa marque classique, sage, peaufinée, très dans l’esprit de ce pratiquait jadis Chapel à Mionnay et Ducasse avenue Raymond Poincaré. Autant dire que Jocelyn Herland, auvergnat de […]...
Il était le méconnu de la cuisine chinoise à Paris, le tout grand révéré par ses pairs jusqu’à Pékin, même si Michelin l’ignore. Vai Kuan Vong, natif de Macao, est depuis près de quatre décennies, l’artiste des dim-sum à la vapeur, du canard laqué, des fruits de mer ciselés, dans son beau décor de maison […]...
De Christopher Hache, on sait à peu près tout. Qu’il a été formé sous la houlette d’Eric Briffard au Vernet, d’Alain Senderens au Lucas Carton, enfin d’Eric Frechon au Bristol, avant de seconder Frédéric Robert à la Grande Cascade, avant d’exercer ici même, dans la belle grande salle des Ambassadeurs, avec un brio de jeune […]...
Cette maison intemporelle change sans changer, ou à peine. Jean-Marie Ancher, qui oeuvre ici en salle depuis quelque 43 ans et jouait les amphitryons de charme depuis la disparition de Jean-Claude Vrinat s’apprête à partir en retraite. Reste que tout continue comme avant, avec ce service de classe frisant la perfection dans un cadre boisé, […]...
Ils n’étaient pas chez eux, à Roanne, face à la gare, souffraient des nuisances urbaines, se lassaient d’une situation provisoire… séculaire: bref, les Troisgros ont rebâti le neuf domaine ailleurs, mais dans un lieu qui leur appartient, désormais, ainsi qu’à la nouvelle génération. Guère loin du lieu originel: 8 km en tout depuis la gare, […]...
Ce grand chalet chic, qui trône, comme une perle luxueuse et gourmande, au cœur de la forêt de Soignes, est le domaine de Pascal Devalkeneer et de son équipe performante. Ce natif de Verviers, qui a passé une partie de son enfance en Afrique, créa jadis le Bistrot du Mail à Uccle et travailla jadis […]...
Une table en cuisine, ultra chic, ultra sobre, pour un repas de vieux copains : c’était l’autre midi au Meurice pour un « déjeuner des anciens ». Lucullus recevait chez Lucullus, autant dire qu’Alain Ducasse s’attablait chez lui, en compagnie de trois chroniqueurs, dont votre serviteur, avec le concours actif du chef Jocelyn Herland et une petite […]...
Marx, c’est fou. Et raisonnable à la fois. Il y a la star charismatique aux faux airs de Bruce Willis, qui se dédie volontiers aux causes humanitaires et l’artisan modeste qui officie chez lui en maestro éclairé d’une cuisine contemporaine jouant terre/mer, qui affirme son style zen avec une cinglante réussite. Sa maison ne ressemble […]...
La Mère Brazier, c’est du sérieux. Cette tautologie a du sens: il y a la conjonction d’un lieu historique, avec ses deux parties, de part et d’autre d’une ancienne traboule, un MOF 2004 qui signe une carte d’importance, un sommelier MOF 2015 qui conseille les vins avec maestria. Quant on voit la tête de rocker […]...
Gagnaire aux Airelles ? Une féérie façon Sissi, avec ce cadre boisé, stylisé, à l’autrichienne, son service délicat, ses quelques tables bien disséminées dans des salons cosys, ses assiettes en rafales, si précises, si soignées: bref, le goût et l’esthétisme en juste équilibre. L’équipe qui fonctionne ici l’hiver à merveille, on l’a découverte en fin […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.