Au moment où démarre le festival de Cannes, ce livre apparaît comme un bienfait, une ode à la nostalgie (Eric Neuhoff parle si bien de Claude Sautet), un éloge des salles obscures, qui disparaissent et qui, dans un monde parfait, devraient être classées. Chemin faisant, l’auteur de « Un Bien Fou » et de « Costa Brava », […]...
Le titre – générique – est culotté, comme l’auteur qui n’a jamais la langue dans sa poche, au « Masque et la Plume », ou ailleurs. Le sujet évoque un monde en voie de disparition – celui de l’édition indépendante. Un univers futuriste aussi, où les prix Goncourt et ses suiveurs ne vaudraient pas tripette. Les héros […]...
Ces « romans d’avant« ? Trois fictions plutôt brèves, drôles, vives, cultivant le malaise d’être comme un bel art, avec des personnages qui pourraient être de vieux copains ou des ennemis intimes, des femmes forcément fatales, un ton mi-grave, mi-tendre, un brin moqueur, doux-amer, qui nous donnent des bouffées de nostalgie, révélant un style cursif, vif comme […]...
Actuel et intemporel, drôle et empathique, nostalgique et percutant : ce volume de chroniques d’Eric Neuhoff, tirées de partout, réunies et retrouvées avec malice par Arnaud le Guern, se lit avec un plaisir non dissimulé. De Sinatra à Mastroianni, des années Pop à SAS, de Dieppe à Toulouse et de Biarritz à Venise, c’est bourré […]...
Il regrette Gabin, Audiard et Mireille Darc, Truffaut, Godard ou Maurice Ronet, mais aussi « Guitry qui se croyait tout permis« , « les dialogues frottés au gant de crin » de Bertrand Blier et les « fumisteries » de Claude Chabrol. Vomit le nouveau cinéma français qui a choisi le « genre emmerdant » pour conquérir le monde, se moque d’Isabelle Huppert, […]...
Un petit cousin de Modiano (« Villa les Sables »), qui égrène ses mystérieuses nostalgies avec une tendresse fugueuse, un fan de cinéma qui connaît ses stars par coeur, sait que Jean Seberg, toujours vivante, tient un bar en Catalogne et que Dewaere est toujours là, alors que c’est son copain des « Valseuses », l’imprévisible Gégé, qui a […]...
Si vous avez vu le film « la Quête d’Alain Ducasse » de Gilles de Maistre, l’élevage chinois des Nebot vous est familier. On y voit Alain Ducasse goûter le caviar produit dans l’eau du lac Quiandaohu. Là, dans le comté de Chun’an, à l’Ouest de Hanghzou, dans quelques unes des eaux les plus pures du monde, […]...
L’Alcazar, vous connaissez : cette belle brasserie créée par Terence Conran, dirigée par Michel Besmond, dont le cadre a été revu de bucolique façon par Laura Gonzalès, joue la perle contemporaine de son registre. Un lieu rive gauche comme un modèle, avec des idées de cuisine classique joliment revues, qu’apprécient galeristes voisins, écrivains et éditeurs. […]...
Neuhoff, fils de Sautet ? Pourquoi pas? Il y avait Vincent, François, Paul et les autres. Il y a désormais Antoine, Bénédicte, Daphné, Charles et bien d’autres. Dont le narrateur, qui revient sur les traces de ses vacances d’adolescent, sur la plage de Canyelles Petites à Rosas. Des familles françaises s’y établirent l’été, achetèrent des […]...
« Ducasser »: mettre au moule des idées du maître (revenir à l’essentiel, placer le produit en vedette, sacraliser la netteté dans l’assiette, en plaçant la technique comme le service au diapason). Si le verbe « ducasser » n’existe pas encore, osons le néologisme. Car c’est exactement ce qu’a fait le grand Alain au Meurice, effaçant sans vergogne, ni […]...
« On dit de moi que je suis le « maître vénérable » ou le « sage enfant », ceci est de peu d’intérêt. Seul le sage montre l’étoile, l’imbécile, lui, regarde le doigt« . Le ton est donné sur le menu de la maison, dans cette suite d’aphorismes qui précède l’énoncé des mets Nous sommes chez Lao Tseu. Ou plutôt […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.