Lipp ? Un excitant théâtre, où il se passe toujours quelque chose, dont on raffole avec ses parties qui se jouent, invisibles, ses touristes qui débarquent sans réserver et quémandent une place à l’enfer (au premier étage) comme au purgatoire (tout au fond). En terrasse, face au boulevard, ce n’est pas tout à fait ça, […]...
« Quoi de neuf ? Que du vieux !« , disait jadis un humoriste s’agissant des brasseries parisiennes. Chez Lipp, comme dans le Guépard de Lampedusa, tout change et rien ne change. La clientèle plus jeune, plus interlope, sans doute moins littéraire ou politique qu’autrefois. Encore qu’on y est venu à la fin du mois d’août, et […]...
Lipp ? Un lieu éternel, identique à ce qu’il fut, avec ses banquettes, ses céramiques de Fargue, son service en rondins, son atmosphère d’un autre temps, sa carte immuable. Au programme: du classique, du sûr, de l’éprouvé. Ainsi, les œufs mayo, les poireaux vinaigrette, le céleri rémoulade, le hareng Bismarck, avec sa fine sauce sucrée, […]...
Un miracle ? Il y a de ça… Prenez une brasserie qui est l’apparente copie de la grande maison parisienne du boulevard parisien, avec ses tables, banquettes, fresques de Fargue, son service en rondins à l’ancienne, son banc de fruits de mer… et qui fait bien mieux que son apparent modèle. Aux commandes des fourneaux, […]...
On va me dire que je suis monomaniaque. Et on n’aura pas tort. Un repas chez Lipp, pour moi, c’est une rigoureuse trilogie: hareng Bismarck, avec sa marinade aigre-douce, pied de porc farci, avec sa purée de pommes de terre, parfait glacé au café. Plus une bière, non en « sérieux de 50 cl », mais en […]...
Le prix Lipp a été attribué cette année à Robert Sabatier pour ses mémoires posthumes, « je vous quitte en vous embrassant très fort » (paru chez Albin Michel). En présence de quelques uns de ses amis, dont Jean-Claude Lamy, à qui a été confiée la tâche de mettre en ordre ses derniers textes, et qui lut, […]...
Les secrets du bonheur chez Lipp? Je vous les ai livrés il y a trois ans. Rien à redire, ni à retrancher. Ajoutons que cette demeure est un théâtre, avec des comédiens et des figurants sans doute moins connus ou moins triés sur le volet qu’autrefois. Mais qu’importe et tant mieux pour ceux qui passent […]...
Je vous parlais hier de Lipp, table éternelle, chantée par Léon-Paul Fargue, le piéton de Paris, dont le père et l’oncle avaient imaginé les magiques céramiques. » Lipp, écrit-il en 1932, est à coup sûr un des endroits, le seul peut-être, où l’on puisse avoir pour un demi le résumé fidèle et complet d’une journée […]...
Si vous voulez être heureux chez Lipp, cinq règles: 1/ être connu ou reconnu pour avoir une bonne table (à l’omnibus dit le paradis, et non au fond dit le purgatoire et surtout pas au premier étage, dit l’enfer) 2/ prendre des choses simples et sûres 3/ se laisser bercer par le mouvement des choses […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.