Ce « little brother », qui fait référence au « big brother » de Georges Orwell, est un peu plus qu’un clin d’oeil aux Mythologies de Roland Barthes, millésimées 1957, qui dressaient le portrait d’une France en voie de changement rapide. Jérôme Garcin avait d’ailleurs proposé une vision plus contemporaine de cette France mythique en mouvement avec ses « Nouvelles […]...
94 Pages, 78 francs : c’était les indications chiffrées de février 1997, lors de la première édition de cette première gorgée de bière signée Philippe Delerm. On me permettra de reprendre mon article de l’époque qui fut, me semble-t-il le premier à paraître sur ce bel ouvrage, fort, vif, novateur, qui allait inaugurer un genre […]...
Attention, chef d’œuvre ! L’art, Londres, la guerre d’Espagne, l’inspiration, l’amour… quoi d’autre? Voilà ce que vous trouverez en filigrane dans le nouveau roman de Jessie Burton. La jeune auteur du « Miniaturiste » réédite son succès avec ce coup de maître. On ne vous résumera pas près de 500 pages en quelques mots. On vous dira […]...
« Roi Lire », comme le surnommait son copain Robert Sabatier, grand lecteur, amoureux des livres comme des écrivains – ce qui n’est pas forcément la même chose -, président de l’académie Goncourt et champion de France des bons mots sur Twitter, Bernard Pivot nous embarque avec lui dans les méandres de sa mémoire et mène d’une […]...
Un monde sans hommes ? Colette avait transforme son chalet de la rue Cortambert à Passy en phalanstère féminin. Ses amies s’appelaient Annie de Pène, Marguerite Moreno, Musidora, elles étaient écrivain, comédienne, vamp de cinéma. Elles seront amies, amantes, compagnes, passionnées. Nous sommes en août 1914, à l’aube de la grande guerre. Colette, qui a […]...
Comment une jeune fille du Dorset, issue d’une famille de hobereaux désargentées, deviendra l’une des femmes les plus aimées, l’une des plus désirées du monde, bref la courtisane du siècle : voilà le propos de ce livre drôle, riche, foisonnant. Stéphanie des Horts met beaucoup de pertinence, de faconde, d’humour dans sa façon de raconter […]...
Il entre dans sa 99e année, est le doyen de l’Académie Française. Poète, homme de théâtre, joué dans le monde entier (on souvient de « Du vent dans les branches de Sassafras »), René de Obaldia nous offre, aujourd’hui, en sage éclairé, qui a eu le temps de réfléchir au(x) pourquoi(s) de l’existence, ces « Perles de Vie » […]...
Voilà un parfait petit livre de chevet, dont on peut lire un chapitre (il y en a 29…) chaque soir. En en relisant le début ou/et la fin chaque matin. Un manuel de savoir/vivre ou de survie dans un monde déraisonnable, dont le titre, emprunté à Maïmonide, dit tout ou presque. Les égarés que nous […]...
Il offre trois hommes en cadeau à sa femme pour Noël avant de les enterrer vivants; son voisin de bureau voit son sexe disparaître; devant une galerie d’art, un vagabond mort est transformé en oeuvre unique; un collègue de travail se marie avec une ourse; les vacances sont distraites par les embarcations des migrants qui […]...
On connait le mot de Gertrude Stein, rapporté par Hemingway dans « Paris est une fête »: « vous êtes tous une génération perdue ». Le grand Hem, Scott Fitzgerald, William Carlos William, Ezra Pound, que fréquentèrent James Joyce dans la librairie de Sylvia Beach, Shakespeare & Company, composèrent cette colonie d’expatriés flamboyants qui vivaient Paris comme une fête […]...
Qui a orchestré la mort de Lucie Fersen, le soir de Noël, ange de la musique contemporaine, génie précoce, Mozart de son temps, qui a joué de toutes les musiques, écrit, en secret, pour les uns et les autres, donnant des concerts avec succès dans le monde entier, polyglotte, assassinée en direct – mais c’est […]...
C’est le cri d’une femme, qui a vécu, revécu son histoire, se souvient des dix ans, jour par jour, après lesquels elle a subi cet attentat à Jérusalem, dont elle a réchappé, en partant le matin au travail, mais un peu plus tard que d’habitude, car son mari, ses enfants, ce matin là, étaient en […]...
Vous connaissez Roland Jaccard ? Ce dandy séducteur, dragueur septuagénaire, qui pratique l’auto-fiction avec un sens aigu de l’autodérision, s’est inventé une fin amusante. Station Terminale? Le journal-confession que retrouve son frère après sa disparition. Psy, essayiste, diariste, provocateur talentueux, collectionneur de minettes – cousinant en cela avec son ami Gabriel Matzneff -, suisse né […]...
Neuhoff, fils de Sautet ? Pourquoi pas? Il y avait Vincent, François, Paul et les autres. Il y a désormais Antoine, Bénédicte, Daphné, Charles et bien d’autres. Dont le narrateur, qui revient sur les traces de ses vacances d’adolescent, sur la plage de Canyelles Petites à Rosas. Des familles françaises s’y établirent l’été, achetèrent des […]...
Maupassant et Duras, vous connaissez? Mais le sergent Bourgogne… Ce brave soldat de l’armée impériale raconta la douloureuse retraite de Russie où les soldats (ennemis ou non) se dévoraient entre eux, Moscou comme une Babylone dorée et assiégée, le carnage de Borodino comme un tambour de la mort, entre mille souvenirs sur son épopée napoléonienne. […]...
Une plage sur l’île de Mykonos, un drôle de couple, lui, José, la cinquantaine mal assumée, deux magasins de vêtements, elle, Barbara, 23 ans, étudiant en rupture d’amphi, belle comme le jour, plus Nicolas, un jeune homme, étudiant à Sciences Po, vacancier solitaire, qui les observe. Ils jouent ensemble le jeu de la séduction/répulsion. Il […]...
Son précédent livre (le Bonheur National Brut), paru il y a un peu plus de deux ans, était une vaste fresque qui contait le destin de quatre héros, qu’on voyait évoluer depuis leur bourg de Bretagne jusqu’aux méandres de Paris, du 10 mai 1981 au 6 mai 2012, de la victoire de Mitterrand à l’avènement […]...
Quarante ans, ça se fête ! Marc Lambron, qui est, contre toute attente, un garçon patient, a attendu vingt ans pour leur consacrer sinon un livre, du moins pour publier un journal de cette année où… Né le 4 février 1957, Marc est ce qu’on appelle un brillant garçon pour ne pas dire un surdoué: […]...
« Une jeunesse perdue »: le titre est trompeur. On aurait pu penser à « le Goût du Malheur », s’il n’avait déjà été pris … par Jean-Marie Rouart lui même. Ce roman ci aurait pu se nommer « la Femme Fatale ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit : un homme d’âge (très) mur, dirigeant une revue d’art, obsédé […]...
Dans le Japon du XIIe siècle, Shimae est un village paisible des bords de la rivière Kusagawa. Le héros du village ? Le pêcheur Katsuro qui livre ses plus belles carpes au bureau des jardins et des étangs de la ville impériale de Heiankyo. Lorsque celui–ci meurt noyé, sa veuve Miyuki doit remplir sa tâche […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.