Il regrette Gabin, Audiard et Mireille Darc, Truffaut, Godard ou Maurice Ronet, mais aussi « Guitry qui se croyait tout permis« , « les dialogues frottés au gant de crin » de Bertrand Blier et les « fumisteries » de Claude Chabrol. Vomit le nouveau cinéma français qui a choisi le « genre emmerdant » pour conquérir le monde, se moque d’Isabelle Huppert, […]...
Voilà un livre que l’on pourrait résumer en quelques mots – une histoire d’amour et d’adultère entre deux voisins, elle qui a emménagé avec son fiancé dans un drôle de local, un entrepôt désaffecté du rez de chaussée sur cour, revu en loft blanc et chic, et lui qui vient juste de prendre sa crémaillère […]...
Enterrement de vie de famille : ce pourrait être le titre du ce nouveau livre (son 18e roman, son 24e ouvrage) de Lionel Duroy. L’auteur du mémorable « Chagrin » (prix Pagnol, prix Mauriac) conte, sur 220 pages et une journée, une repas de réconciliation. Paul, romancier qui a fait de sa vie de famille meurtrie le […]...
Les choses humaines : le titre est trompeur. On pense à une histoire d’amour et au poème d’Aragon mis en musique par Jean Ferrat (« j’ai tout appris de toi sur les choses humaines/et je vois désormais le monde à ta façon« , chantait-t-il dans « Que serai-je sans toi? »). Là, l’amour est présent, mais en contepoint. Nous […]...
Il part ou ne part pas, hésite, s’excite, s’indigne, éructe, s’interroge, file finalement vers Baden-Baden, alors qu’il fait croire qu’il rejoint Colombey – impossible aujourd’hui! – De Gaulle disparaît des écrans-radar, joue sa fuite à Varenne, passe par Saint-Dizier, maudit « Pomme-pidou« , se méfie des uns, se défie des autres, se confie à son vieux complice […]...
Itinéraire de vie, combat pour l’olivier, ce récit autobiographique dévoile peu à peu ses secrets Née à Marseille d’un père provençale et d’une mère vietnamienne, Emilie a beaucoup voyagé (Asie entre Laos, Cambodge, Vietnam, Amérique Latine côté Guatémala, Afrique en Tunisie, puis l’Angola en guerre avec une ONG). Elle décide de se poser en Corse […]...
Elle fut la langue véhiculaire des Juifs de Pologne, d’Allemagne, de Russie, survit encore New-York et Jérusalem, a donné des chefs d’oeuvres littéraires, de « Tévié le Laitier » de Sholem Aleikhem, qui donnera naissance à l’universel « Violon sur le toit » aux multiples romans et nouvelles d’Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature 1978 et auteur, entre […]...
Un couple fusionnel, un duo magistral, deux amoureux complices: ils sont frère et soeur, brillants, magiciens, virtuoses, liés dès l’enfance. Jean a perdu sa jumelle à sa naissance. Aude, son aînée, jouera ce rôle, comblera ce manque, mieux: sera le juste complément de ce cadet en proie au malheur. Ils vont grandir contre les leurs, […]...
Un formidable petit bouquin dédié à Bacon, l’homme, l’artiste, le visionnaire, le buveur, le viveur. Franck Maubert, critique d’art, mémorialiste, romancier, relit ses notes, raconte ses rencontres, à Londres, à Paris, avec l’illustre peintre, né à Dublin, d’une famille anglaise rigoriste dont il fut vite rejeté. Il le découvre – et nous avec lui – […]...
Un Poulidor: un second qu’on aime! L’antienne est connue. Jean-Claude Lamy, qui partage avec son héros des origines creusoises, s’amuse de la popularité de cet éternel second qu’on préfère à tous les Anquetil du monde, réputés plus hautains, plus difficiles d’accès. Le biographe de Sagan et de Buffet se penche donc sur le phénomène « Poupou », […]...
649 pages qui s’avalent d’une traite sur un sujet difficile : le road movie d’Emile et Joanne dans les paysages splendides des Pyrénées, une fuite vers la sagesse, une lutte au-delà de la mort, un combat pour une vie qui se gagne et se prolonge. C’est le premier roman de Mélissa Da Costa. Une réussite […]...
Un premier roman, qui surprend, bouleverse et transporte, qu’on ne lâche pas avant la fin: rare, non? C’est le cas du livre de Bénédicte Belpois, sage -femme en Franche-Comté, qui s’est coulé dans le moule de Tomas, un paysan riche en Galice, au nord de l’Espagne, entier mais brutal, jeune encore, établi en Galice, veuf, […]...
Un remède à la mélancolie ? Un potion magique contre la tentation du gouffre : la saine lecture des « Désemparés », ce déjà classique du désespoir littéraire signé Patrice Delbourg. Publié pour la première fois en 1996 au Castor Astral, ce bel ouvrage qui recense 53 portraits d’écrivains hors ligne, hors cadre, hors norme, de Cros […]...
Il se cite beaucoup, tout le temps, regrette sa propre absence lors d’un voyage en Russie, lorsque Emmanuel Macron l’oublie – mais ce sont les Russes qui rattraperont l’erreur du président français. Car Marek est partout, sur la scène du monde depuis soixante ans. On se souvient de « la Vie Incertaine de Marco Mahler », sa […]...
Un bref chef d’œuvre ? C’est cela. Voilà un conte, mais si pudique, si tendre, si dense, si fort, bref bouleversant, où l’auteur de « l’Atelier » concentre son expérience de la Shoah, mais sans jamais la nommer. Le dramaturge sobre et fort se met dans la peau d’un Perrault ashkenaze. Il nous conte ainsi l’histoire d’une pauvre […]...
Des « vies secrètes« ? Celles des personnages, dont elle rédigea la biographie, de Romain Gary à Camille Claudel, des soeurs Hérédia aux soeurs Rouart, de Clara Malraux à Gala, égérie d’Eluard, muse de Dali, fleur noire et vénéneuse, démoniaque séductrice et source d’énergie, de Colette à Stefan Zweig, de Berthe Morisot à Paul Valéry. Amoureuses au […]...
On a déjà évoqué deux fois Michel Houellebecq, ici même, sous un angle, il est vrai, assez singulier, celui de la gourmandise. Et l’on pourrait poursuivre le jeu. Les héros de Houellebecq mangent et boivent, ne se contentent pas de déprimer ou de rêver faire l’amour. Ainsi, le héros fort misanthrope de « Sérotonime », qui prend […]...
Jeunesse en fuite, jeunesse en miettes, jeunesse en mosaïques, en puzzle, fugue, en demi-teinte, en morceaux épars: c’est, bien sûr, vers la sienne que se tourne Arnaud le Guern quand il rentre chez lui en Bretagne avec ses deux filles, le temps de vacances mi-studieuses mi-joueuses. Il se plonge alors dans les lettres et les […]...
Il n’est à l’aise que dans le bref, aime faire court, écrire instantané, réagir vite. S’est mis, presque malgré lui, à l’exercice obligé du 500 pages et plus. Jean-Louis Fournier, l’auteur remarqué de « Où on va papa? », natif de Calais, replongeant dans ses racines, traite le Nord par saccades. Ses entrées ressemblent à des tracts, […]...
C’est le meilleur livre de cette fin d’année riche en émotions littéraires de toutes sortes. Il est signé Patrick Besson, vieux briscard de 62 ans, qu’on suit depuis ses premiers livres (« les petits maux d’amour » et « la maison du jeune homme seul »), qui nous fit vibrer jadis en contant la saga de sa mère croate […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.