Un couple fusionnel, un duo magistral, deux amoureux complices: ils sont frère et soeur, brillants, magiciens, virtuoses, liés dès l’enfance. Jean a perdu sa jumelle à sa naissance. Aude, son aînée, jouera ce rôle, comblera ce manque, mieux: sera le juste complément de ce cadet en proie au malheur. Ils vont grandir contre les leurs, […]...
Un formidable petit bouquin dédié à Bacon, l’homme, l’artiste, le visionnaire, le buveur, le viveur. Franck Maubert, critique d’art, mémorialiste, romancier, relit ses notes, raconte ses rencontres, à Londres, à Paris, avec l’illustre peintre, né à Dublin, d’une famille anglaise rigoriste dont il fut vite rejeté. Il le découvre – et nous avec lui – […]...
Un Poulidor: un second qu’on aime! L’antienne est connue. Jean-Claude Lamy, qui partage avec son héros des origines creusoises, s’amuse de la popularité de cet éternel second qu’on préfère à tous les Anquetil du monde, réputés plus hautains, plus difficiles d’accès. Le biographe de Sagan et de Buffet se penche donc sur le phénomène « Poupou », […]...
649 pages qui s’avalent d’une traite sur un sujet difficile : le road movie d’Emile et Joanne dans les paysages splendides des Pyrénées, une fuite vers la sagesse, une lutte au-delà de la mort, un combat pour une vie qui se gagne et se prolonge. C’est le premier roman de Mélissa Da Costa. Une réussite […]...
Un premier roman, qui surprend, bouleverse et transporte, qu’on ne lâche pas avant la fin: rare, non? C’est le cas du livre de Bénédicte Belpois, sage -femme en Franche-Comté, qui s’est coulé dans le moule de Tomas, un paysan riche en Galice, au nord de l’Espagne, entier mais brutal, jeune encore, établi en Galice, veuf, […]...
Un remède à la mélancolie ? Un potion magique contre la tentation du gouffre : la saine lecture des « Désemparés », ce déjà classique du désespoir littéraire signé Patrice Delbourg. Publié pour la première fois en 1996 au Castor Astral, ce bel ouvrage qui recense 53 portraits d’écrivains hors ligne, hors cadre, hors norme, de Cros […]...
Il se cite beaucoup, tout le temps, regrette sa propre absence lors d’un voyage en Russie, lorsque Emmanuel Macron l’oublie – mais ce sont les Russes qui rattraperont l’erreur du président français. Car Marek est partout, sur la scène du monde depuis soixante ans. On se souvient de « la Vie Incertaine de Marco Mahler », sa […]...
Un bref chef d’œuvre ? C’est cela. Voilà un conte, mais si pudique, si tendre, si dense, si fort, bref bouleversant, où l’auteur de « l’Atelier » concentre son expérience de la Shoah, mais sans jamais la nommer. Le dramaturge sobre et fort se met dans la peau d’un Perrault ashkenaze. Il nous conte ainsi l’histoire d’une pauvre […]...
Des « vies secrètes« ? Celles des personnages, dont elle rédigea la biographie, de Romain Gary à Camille Claudel, des soeurs Hérédia aux soeurs Rouart, de Clara Malraux à Gala, égérie d’Eluard, muse de Dali, fleur noire et vénéneuse, démoniaque séductrice et source d’énergie, de Colette à Stefan Zweig, de Berthe Morisot à Paul Valéry. Amoureuses au […]...
On a déjà évoqué deux fois Michel Houellebecq, ici même, sous un angle, il est vrai, assez singulier, celui de la gourmandise. Et l’on pourrait poursuivre le jeu. Les héros de Houellebecq mangent et boivent, ne se contentent pas de déprimer ou de rêver faire l’amour. Ainsi, le héros fort misanthrope de « Sérotonime », qui prend […]...
Jeunesse en fuite, jeunesse en miettes, jeunesse en mosaïques, en puzzle, fugue, en demi-teinte, en morceaux épars: c’est, bien sûr, vers la sienne que se tourne Arnaud le Guern quand il rentre chez lui en Bretagne avec ses deux filles, le temps de vacances mi-studieuses mi-joueuses. Il se plonge alors dans les lettres et les […]...
Il n’est à l’aise que dans le bref, aime faire court, écrire instantané, réagir vite. S’est mis, presque malgré lui, à l’exercice obligé du 500 pages et plus. Jean-Louis Fournier, l’auteur remarqué de « Où on va papa? », natif de Calais, replongeant dans ses racines, traite le Nord par saccades. Ses entrées ressemblent à des tracts, […]...
C’est le meilleur livre de cette fin d’année riche en émotions littéraires de toutes sortes. Il est signé Patrick Besson, vieux briscard de 62 ans, qu’on suit depuis ses premiers livres (« les petits maux d’amour » et « la maison du jeune homme seul »), qui nous fit vibrer jadis en contant la saga de sa mère croate […]...
Rappelez-vous. Nous étions en 2010 et à près de 80 ans, Paul Bocuse racontait toute sa vie et tout de sa vie – ce qui n’est pas forcément la même chose -, de la vente du restauration familiale, de la perte de son nom, de son rachat la première étoile venue, mais aussi de sa […]...
Quelle vie ! Quelles vies ! Stéphanie des Horts, qui nous avait donné un avant-goût de la « café society » avec son délicieux Pamela, remet le couvert avec les soeurs Livanos. On retrouve là, entre autres, Churchill ou Agnelli, et l’on complète sa collection de gens ultra riches et déjantés, campés avec verve par la drôlatique […]...
De Tobie Nathan, on connait au moins un thriller politico-historique (« Qui a tué Arlozoroff?« ), qui invoquait les mannes de Martha Goebbels et les sbires nazis de son mari pour expliquer la mort mystérieuse de son amant et fondateur du sionisme, Viktor Alozoroff à Tel Aviv, et le plus récent « Ce pays qui te ressemble », qui […]...
Un petit cousin de Modiano (« Villa les Sables »), qui égrène ses mystérieuses nostalgies avec une tendresse fugueuse, un fan de cinéma qui connaît ses stars par coeur, sait que Jean Seberg, toujours vivante, tient un bar en Catalogne et que Dewaere est toujours là, alors que c’est son copain des « Valseuses », l’imprévisible Gégé, qui a […]...
On a un peu le sentiment de voler au secours de la victoire en parlant du livre de Pauline Delabroy-Allard, trentenaire, co-auteur, jusqu’ici d’un livre dédié à la littérature expliquée aux matheux, qui fait un joli boum de rentrée avec deux prix (dont celui du « Livre sur la Place » à Nancy) couronnant un premier roman, […]...
Une gajeure tenue, une prouesse littéraire : faire tenir les derniers jours d’Amiel en moins de 140 pages, alors que le personnage, citoyen genevois, diariste illustre, universitaire discret, citroyen anonyme, bavard intarissable, eut besoin de pas moins de 17000 pages pour coucher sa vie dans son journal, qui sera publié, bien après sa mort, en […]...
C’est l’un des premiers romans forts de cette rentrée qui se révèle abondante du genre. L’auteur a 26 ans, porte un nom déjà célèbre, même si elle n’a pas de rapport avec Yannick Haenel, son glorieux aîné prix Médicis (pour « Tiens ferme ta couronne ») de l’écurie Gallimard. Elle multiplie, non sans habileté, les références, comme […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.