Le plus exemplaire des livres de confinement? Celui-ci assurément, qui ouvre grandes les portes de l’atelier du poète, évoque son amitié, son travail, sa complicité avec les peintres (ces « alliés substantiels« ), les écrivains (Camus, Eluard, Gracq, Saint-John Perse) revisite son oeuvre à la lumière de ses essais, de ses tâtonnements, ses origines, ses obsessions, ses […]...
Un éloge raisonné par ordre alphabétique comme un dictionnaire amoureux, une histoire, une somme, un suite de portraits, d’anecdotes, d’informations, de notations savoureuses et justes: il y a tout cela dans ce qui est davantage que le livre d’un connaisseur – un acte de science et d’amour. Jean-Louis Schilling, diplômé de la faculté d’œnologie de […]...
Il est temps de relire! Voici mon compte-rendu d’un livre emblématique de Jean-Paul Kauffmann paru dans le Point en 2007. Le titre est disponible en poche. Bonne lecture et douce relecture… Il rentre de captivité, veut s’installer pour se délivrer, s’offre une nouvelle réclusion. Ce sera les Tilleuls au cœur des Landes : une vaste demeure […]...
Il est temps de relire! Voici mon compte-rendu d’un des meilleurs Dubois, paru dans le Point en 2008. Le titre est plus que jamais disponible en poche. Bonne lecture et douce relecture… Il a le génie des « non titres » et des anti-héros. Il possède surtout, au plus haut point, le don de conter des histoires […]...
Photographe, esthète, voyageur au long cours, Herbert Ypma accumule les expériences ludiques, additionne les lieux esthétiques, livre les fragments d’une histoire en train de se faire, raconte ses déjeuners de rêve sur des plages abandonnées ou dans les espaces raffinés à peine plus fréquentés, conte des hôtels où oublier le bruit du monde. D’où cette […]...
Chapeau, Monsieur Tillinac ! Il y avait un livre à écrire sur le Général et vous l’avez fait. Un livre qui ne soit pas une redite, ni un rabâchage, ni un plaidoyer, ni une hagiographie béate. En 450 pages, sans prétendre aux révélations, mais sans qu’il manque un bouton de guêtre à sa saga, l’auteur […]...
Franck Maubert ? Le lecteur de ce blog connaît par cœur ce critique d’art, essayiste au long cours, mémorialiste de lui-même qui a le don de nous entraîner avec chaleur dans toutes ses aventures. On l’avait laissé avec Bacon. Le voici avec Pierre Le Tan (prénommé simplement Pierre dans son livre, mais dont un bien […]...
C’est « Illusions Perdues » express, une « Comédie Humaine » en réduction, avec ses chapitres brefs, ses personnages bien lissés, ses portraits à clefs, ses intrigues entremêlées. Deuxième volet d’une saga de notre temps (« la Vengeance du loup » est paru l’an passé), « l’Ambitieux » conte l’ascension d’un jeune loup aux dents longues, qui, élu député à moins de 30 […]...
Il n’a cessé d’écrire sur la fin des autres (« Oh, les beaux jours« , « Fin de Partie« , « Tous ceux qui tombent« , « Malone meurt« ), l’attente d’hypothétique d’un Dieu qui n’arrive jamais (« En attendant Godot« ). Voilà Samuel Beckett, irlandais devenu français, prix Nobel de Littérature 1969, bien malgré lui, se retrouvant dans une maison de retraite du 14e […]...
Elle sort de sa zone de confort, s’éloigne des romans métaphysiques (Qumran), religieux (la Répudiée, Sépharade, Et te voici permise à tout homme) ou autobiographique (Une affaire conjugale). Eliette Abecassis raconte l’époque avec deux personnages dont les rencontres se font, se manquent, s’espacent. Elle explore, des années 1980 à nos jours, l’existence au quotidien de […]...
Frédéric Vitoux ? On le suit depuis si longtemps qu’on pense ne l’avoir jamais quitté. Comme on prolonge la conversation ou plutôt l’écoute avec un cousin, un oncle, un ami. Il a nous tant parlé de l’Italie, de l’île Saint-Louis, de son père aussi, qui eut quelques ennuis à la Libération, de son attachement à quelques […]...
Elle nous a tout raconté sur les soeurs Livanos, leurs amours contrastées, leurs passions, leur jalousie, leur destin, leur(s) malédictions, après nous avoir narré les amours en rafale de la belle Pamela Churchill-Harriman. Voilà qu’elle récidive avec les soeurs Bouvier. Elle tire ses héroïnes de l’oubli très relatif où le grande histoire les relègue. Mais […]...
Il raconte tout, dit tout, explique tout de l’époque, de la musique, de l’histoire, de la mode, des vogues du temps. Lie politique et poésie, unit Apollinaire et « Zone » au Musée Jacques Chirac des Arts Premiers, celui du Quai Branly (« ce sont les Christ inférieurs des obscures espérances« ), évoque Karl Lagerfeld et Claude Lanzmann, Lucien […]...
Après Au revoir là-haut (prix Goncourt 2013) et Couleurs de l’incendie, voici le 3e tome d’une saga de la France en miettes entre les deux grandes guerres: destinées broyées par l’histoire et personnages forts et faibles, humains, trop humains, sincères, escrocs, bravaches, sensibles, perdus. Un grand livre et le grand roman de l’exode: voilà ce […]...
Durant trois ans, 2016, 2017, 2018, , chaque jeudi à 8h55, Frédéric Beigbeder a tenu une chronique d’humour de 3 mn dans le cadre du 7/9, la « matinale la plus écoutée de France« . Il y inventa, en autres, le spa auditif, l’improvisation ébouriffante, la formule qui boum (« Macron c’est mieux qu’un rail de coke » – […]...
Le Cid ? C’est Gérard Philipe, qui incarna le Cid alias Don Rodrigue, mais aussi Caligula, le prince de Hombourg, Till l’Espiègle, Fanfan la Tulipe, Modigliani, l’Idiot, le Joueur, Perdican, Lorenzaccio ou encore Monsieur Ripois, parmi tant d’autres rôles étincelants. Immense carrière pour une vie si courte ! Militant de la paix, syndicaliste émérite de […]...
De Steven Boykey Sidley, on avait aimé « Harold Cummings prend la tangeante », l’histoire d’un homme en pleine reconversion à une retraite mal vécue. « Meyer et la Catastrophe » et « Borowitz broie du noir » racontaient, eux aussi, des itinéraires déjantés pour des personnages entre angoisse et vérité. « Max Lurie passe à table » n’échappe […]...
L’hiver est le temps de la relecture. On en profite pour se pencher sur les vieux livres de Jean-Paul Dubois, tous reparus en poche, à l’occasion du Goncourt 2019 couronnant Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon. Un bonheur à ne pas laisser filer : Je pense à autre chose. Voilà […]...
Si vous avez suivi, la semaine passée, notre compte-rendu livre passionnant et « ostalgique » de Nicolas Offenstadt sur la RDA (« le pays disparu« , en Folio), le propos de celui-ci ne vous sera pas étranger : le voyage continue de Francfort-sur- l’Oder à Eisenhüttenstadt, en passant les lisières de Berlin, il révèle les traces de la DDR […]...
On avait salué comme il se doit le Dictionnaire Amoureux la Mer, de Yann Queffelec, paru en 2018. Ce poème long comme un fleuve, vaste comme un océan, avec ses entrées mutiples qui se suivaient et se répondaient, la fin de l’une étant le début de l’autre, se devenait déjà en filigrane de son magnifique […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.