Jaccard par Jaccard : voilà un sujet dont on ne se lasse guère. L’homme s’aime, c’est sûr. Mais ne rechigne pas à se moquer de lui même, se caricaturant en « vieux mâle blanc ayant tenté de jouer les pygmalions« , se raconte toujours avec brio, évoquant le monde qui tourne autour de lui avec une minutie […]...
Si vous vous souvenez de « Fruits et légumes » (Albin Michel; 2010), vous savez qu’Anthony Palou, fils d’immigrés espagnols venus s’enraciner à Quimper, a vécu son enfance dans une boutique de primeurs. S’il paye son tribut aux siens au début de ce livre vagabond dédié aux échoppes de toutes sortes, comme aux menus plaisirs de […]...
Une amitié impossible : celle d’un jeune juif d’Uccle, quartier chic de Bruxelles ,(Jacky) avec un jeune musulman radicalisé (Ibrahim) de Schaerbeek, sous surveillance, fiché S, originaire de Tanger, qui se rencontrent grâce à leurs lycées, se heurtent, se défient, se lient, grâce à leur mutuelle attitude rebelle, leur amour de la course ou du […]...
Cette vie « extraordinaire » est à prendre avec un sens évident de l’auto-ironie, de la distance, de l’humour, tout autant que celui de l’émerveillement non feint d’un écrivain, qui, à l’approche de la soixantaine, s’étant essayé à tous les genres, se livre avec talent à un excellent exercice d’autobiographie romancée, jouant avec le souvenir d’enfance, flirtant […]...
Un « feel good book » doublé d’un « page turner » : on est désolé de devoir user doublement de l’anglais pour définir ce livre prêt à croquer et qui se déguste comme un croissant chaud. De quoi s’agit-il ? De la rencontre, au pied des tours prestigieuses de Manhattan, d’un vieux vendeur de hot-dog d’origine mexicaine, avec […]...
Elle prépare une exposition globale sur Jean Giono, qui aura lieu au MUCEM, à Marseille, à l’occasion des cinquante ans de la mort de l’écrivain, loge à Manosque, visite la maison de l’auteur de « Jean le Bleu » et de « Que ma joie demeure », fouille dans ses archives, ouvre une boîte dont une étiquette indique « papa […]...
On le connaît en énigmatique espion, nommé Raymond Sisteron, dans le « Bureau des Légendes », on le retrouve en primo romancier insolite, drôle et déjanté, dans « Ma femme écrit« . Ce roman au titre plat, mais explicite, conte l’histoire d’un comédien prénommé Vincent qui entreprend de consacrer un livre à sa mère, peintre bavarde et déchirée, fille […]...
Douo, enfant de Yaoundé, confié par les siens à des religieuses alsaciennes, quitte le Cameroun pour la France et entrer dans un collège chrétien à Strasbourg. S’il n’est pas devenu prêtre, ce à quoi on le destinait, il n’a pas oublié son lent cheminement spirituel. Des années après, il se retrouve piégé au marché de […]...
François Sureau, qui avait suivi une bonne part du cours de la Seine, dans l’Or du Temps, se penche aujourd’hui, librement, sur le plus enchanteur des poètes du fleuve arrosant la capitale. Guillaume Apollinaire (né Wilhelm Apollinaris de Krostrowitzky) n’est pas seulement le poète de Zone, de la Chanson du Mal Aimé, de l’Enchanteur Pourrissant […]...
Guérard Guégan : nos lecteurs connaissent. Ecrivain brillant, communiste repenti, anar de hasard, féru de culture, expert en histoire du XXe siècle, l’auteur de « la Rage au coeur » et des « Irréguliers » sait poursuivre avec allant les ombres disparues. Il écrit vite, droit, dru, mais ne s’avance jamais sans munition. De ses personnages, qu’il tutoie, malaxe, […]...
Si vous êtes, comme moi, un fan absolu de François Morel et de sa chronique du vendredi sur France-Inter où il lui arrive de disserter de l’air du temps en vers, précipitez-ous sur ce Dictionnaire amoureux de l’Inutile. Ce livre est bien évidemment, comme le titre le suggère, parfaitement inutile. Mais, et c ‘est précisément […]...
Une vision très féministe du rapport de Napoléon à Paris : voilà ce qu’offre cette promenade dans la capitale signée Pascale Fautrier, spécialiste de Simone de Beauvoir et de Nathalie Sarraute, sur les traces de Bonaparte, petit corse ambitieux, élève studieux et besogneux, premier consul hardi devenu empereur controversé, européen conquérant et finalement défait. Pour […]...
Voilà un livre qui tombe à pic pour guider dans une guerre des idées qui s’éternise, s’enlise ou rebondit. Qui est à gauche, qui est à droite, qui a glissé de l’un à l’autre ? Peut-on lire Michel Onfray (vu en « tribun de la plèbe ») et Alain de Benoist (apôtre d’une vieille /nouvelle extrême droite, […]...
De Bénédicte Belpois, on a aimé Suiza, un premier roman très maîtrisé contant l’aventure d’une belle étrangère venant semer le trouble dans un village de Galice, un livre où vie, amour et mort jouaient une étrange sarabande. On retrouve ces thèmes – on allait dire cette trame – dans ce second roman qui se déroule […]...
Si les pages de ce voyage en France en quête d’ailleurs (le Colorado provençal, le Canada vosgien, le petit Monaco du Bas-Rhin, les Caraïbes corses, la petite Russie ou la Tolède du Cotentin) vous disent quelque chose et même plus, ne soyez pas surpris: elles ont parues en feuilleton l’été dernier dans le Figaro. Mais […]...
La sauce ? Elle est « la signature de la cuisine française« , disait Auguste Escoffier. Louis Jeudi, dont le nom est familier des habitués du « Bon Laboureur et Château » à Chenonceaux), élevé entre labo, passe et batteries de cuisine, inventorie les sauces hexagonales, mais pas seulement (aigre-douce, aïoli, aurore, barbecue, béchamel, beurre blanc, colature, espagnole, gribiche, […]...
Elle est devenue notre Truman Capote (l’auteur de « De Sang Froid« ), notre Tom Wolfe à la française, sachant faire se hausser l’enquête journalistique à la hauteur d’un bel art, créant, depuis » la Méprise: l’affaire d’Outreau » et « le quai de Ouistreham« , le journalisme d’immersion. Elle n’encombre pas les vitrines, ni les rayons des libraires. Son petit […]...
On serait en septembre, peu importe l’année, on parlerait de favori pour le Goncourt. Et les Le Tellier ou les Nothomb n’auraient qu’à bien se tenir. Comme on n’est qu’au printemps, on parlera « simplement » de « chef d’oeuvre à ne pas manquer« . Vous n’y croyez pas? Lisez quelques lignes, vous allez accrocher sans mal. Et si […]...
Résilience : c’est le maître mot qui relie entre eux les livres de Mélissa Da Costa. Cette jeune auteure qui n’en est qu’à ses débuts – on avait salué comme il se doit son premier roman, Tout le Bleu du Ciel – , qui a très vite conquis public et critique, autour d’un « road trip » […]...
Attention, polar picaresque ! Et même un brin pinardesque. Comme chez ADG, jadis, au temps des « Grands Chiens Malades » et autre « Grand Môme », on boit sec et des liquides régionaux chez Jacky Schwartzmann, avec son héros, Jacky Toudic, natif de Besançon, qui quitte prestement Marseille pour retrouver sa ville natale, s’occuper de sa vieille maman, […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.