Un peu de Dolce Vita dans un monde de brutes : voilà ce que nous offre Elizabeth Gouslan avec cette biographie fouillée, fidèle, minutieuse du « latin lover » par excellence. Le beau Marcello qui a tout joué, les journalistes indolents (« la Dolce Vita »), les maris trompeurs et trompés (« Divorce à l’Italienne », « Mariage à l’Italienne »), les homosexuels […]...
Drôle, belle, folle, intransigeante et si désespérément vraie, aimant l’amour avec passion, elle avait le visage et la beauté de Romy Schneider dans « César et Rosalie ». Et pour cause: elle inspira l’héroïne du film mythique de Claude Sautet. Mme Jardin, Stéphane dite « Fanou », fut l’épouse de Pascal, la mère d’Alexandre, sa mère protectrice et audacieuse, […]...
C’est l’un des très bons premiers romans de la rentrée, même si c’est aussi une autofiction, un document saisissant, une confession bouleversante. Comme l’auteur, journaliste à l’Huma, au Monde Diplomatique, à Fakir, le héros se nomme Pierre Souchon, est fils de paysans d’Ardèche, dont le père, garde forestier, est avant tout poète des halliers et […]...
Avez-vous connu le Grand Zabbatini, ce mage perse qui dans les années 1930 à Berlin, fascina le public par ses visions et ses tours de magie, impressionnant même le Führer ? Emanuel Bergmann, né à Sarrebruck à 1973, vivant à Los Angeles, a retrouvé sa trace. Ou plutôt l’a inventé, réinventé, recréant par la-même la […]...
La vérité des choses est morte à Vilnius, qu’on appelait alors Wilno, qu’on nomma jadis Vilna, qui sera Wilna, au fil de ses allégeances, polonaise, biélo-russe ou russe. Dans cette « Jérusalem du Nord », qui compta plus de deux cent synagogues (il n’en reste plus qu’une), François-Henri Désérable, le jeune et impétueux auteur biographe d’Evariste Gallois […]...
Deux ans et demi-durant, Pierre Louis Basse est à l’Elysée une sorte de zombie désenchanté, chargé de conseiller le président de la République sur les « grands événements ». Ce spécialiste du foot (on lui un récit remarquable et remarqué du « match du siècle » -le France-Allemagne de Séville en 1982-) et de la Résistance (Guy Mocquet, une […]...
Un peu de zénitude dans un monde de brutes, s’accepter soi-même, vivre avec les autres en gardant son quant à soi, se balader seul(e), tôt le matin dans Paris, avec son chien, se mitonner des spaghetti « anti blues« , ail, oglio e peperoncino, pour combattre efficacement le blues du dimanche soir… voilà, entre autres mille petites […]...
Voilà comme un uppercut dans le ciel gris de la rentrée. Comme un petit cousin de Virginie Despentes, côté engagement, mais moins gore, avec un rien du très banlieusard et très cité Jean Vautrin de « Billy Ze Kick« , qui se lance, entre naïveté malicieuse, fraîcheur impromptue, précision lucide, avec ce premier roman dans une zone […]...
La jeune fille, c’est elle. Le bois dormant ? L’entreprise qu’elle réintègre après un congé maternité. Bérénice est chargée de documentation dans une vaste entreprise de documentation. Son poste a-t-il été piraté ou carotté durant son absence ? Elle sent les griffes de l’entreprise se refermer sur elle. Mais elle accepte sa situation, même si […]...
Patrice Delbourg, on vous en a parlé il n’y a guère. Ce drôle de paroissien des lettres, doué d’une mémoire phénoménale, capable de vous réciter ses poèmes favoris à l’envers, d’ahaner la liste de ses écrivains de prédilection (avec la date de leurs oeuvres) comme de ses joueurs de football fétiches (et leurs différents clubs) […]...
Son père va mal, il a 89 ans, est atteint d’une crise de démence. Simon Liberati décide de lui rendre hommage, de révéler sa dette envers lui, mais surtout de se livrer lui-même, au gré de l’inspiration et des souvenirs. Tout défile, en un éblouissant fatras, sa vie, ses compagnes, ses livres, le compagnonnage épisodique […]...
Elle était la reine du mystère (« Le Cercle de Meggido », « L’Ombre des Autres », « Lumière invisible à mes yeux »), elle est devenue la reine de l’autofiction, évoquant la mort de sa mère (« Laissez les cendres s’envoler ») ou son amour jeune pour un comédien du Français (« Place Colette »). Elle avait évoqué Charles Denner et son frère (« L’un […]...
Un premier roman comme un pied de nez, à la bienséance, aux belles idées, aux belles images: ni autofiction, ni récit d’apprentissage. Céline Zufferey, qui porte un joli nom valaisan et qui est diplômée de la haute école des arts de Berne, se met dans la peau d’un photographe qu’on pourrait croire parisien, aux ambitions […]...
Berlin printemps 1945 : c’est l’hiver du « Grand Reich ». Magda Goebbels est réfugiée avec son mari et ses six enfants dans le bunker du Führer. Elle revoit son destin de première dame du régime, si proche d’Hitler, élevée pourtant par son beau-père juif, Richard Friedlander, qui est appelé à disparaître au camp de Buchenwald sans […]...
Il porte un beau nom de résistant, et ne s’intéresse qu’aux collabos. Mais qu’est-ce qui fait courir Nicolas d’Estiennes d’Orves alias Néo ? Le plus jeune membre du Club des Cent met en scène un critique gastronomique ayant trempé sa plume dans le venin de la presse collaborationniste, cite par ailleurs Robert Courtine, dont l’un […]...
De Pauline Dreyfus, on avait louangé et beaucoup aimé « Immortel, enfin« , fantaisie littéraire, qui contait l’accession tardive de Paul Morand à l’Académie Française. Elle y mettait en scène des personnages réels dans des situations authentiques, avec un sens du récit qui est celui d’ironie malicieuse. Même procédé dans ce délicieux « Déjeuner des barricades » qui raconte […]...
Cela démarre joliment à Positano, sur la côte amalfitaine, près de Naples, mais cela va vite entraîner le lecteur en banlieue parisienne dans un lieu où tout se délite. Bilan, confession, souvenir? Pour Alexandre, qui est comédien au chômage, tout va mal: sa compagne, Jeanne, l’a quitté pour un autre; il chute financièrement; ses deux […]...
Un Harry Potter romantique, qui aurait lu Pline, Platon, Socrate, Homère, Thucydide et Euripide, moins mondain qu’il ne fut, plus près de son enfance et de son amour des mythes hellènes, de sa fraîcheur et de sa vérité: voilà le Christophe Ono-dit-Biot alias CODB que révèle son nouveau livre. Cette suite à Plonger se lit […]...
Est-ce « un hétérobeauf, une girouette médiatique, un obsédé, une pute, un mannequin pour Kooples ou les Galeries Lafayette, une grosse merde humaine, un ringard. Un « écrivain »? Un « pitre », comme l’a jadis imprimé François Busnel en couverture de Lire. Si seulement il était mort. Tout serait plus facile« : voilà quelques unes des questions que pose, se […]...
Son nouveau roman, Mécaniques du chaos, qui paraît le 16 août chez Grasset, sera l’un des grands livres de la rentrée. Avant d’en parler ici, je me permets de reprendre mon article paru dans « le Point » en 2006 à propos de la réédition en poche de « Dans la Marche du Temps » qui rata le Goncourt […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.