Drôle, belle, folle, intransigeante et si désespérément vraie, aimant l’amour avec passion, elle avait le visage et la beauté de Romy Schneider dans « César et Rosalie ». Et pour cause: elle inspira l’héroïne du film mythique de Claude Sautet. Mme Jardin, Stéphane dite « Fanou », fut l’épouse de Pascal, la mère d’Alexandre, sa mère protectrice et audacieuse, […]...
Néo, alias Nicolas d’Estienne d’Orves : voilà exactement le type d’auteur que l’on suit régulièrement sur ce blog et depuis quelques années. Qu’il soit farceur, charmeur, littéraire, gourmand, disert, jamais rancunier. En tout cas inégal. Son petit dernier est à l’image de toute sa production: faussement profond, exquisement superficiel, joliment parisien, plein de trous (de […]...
C’est l’un des très bons premiers romans de la rentrée, même si c’est aussi une autofiction, un document saisissant, une confession bouleversante. Comme l’auteur, journaliste à l’Huma, au Monde Diplomatique, à Fakir, le héros se nomme Pierre Souchon, est fils de paysans d’Ardèche, dont le père, garde forestier, est avant tout poète des halliers et […]...
Les « terroirs » selon Sophie Brissaud ? A la fois une bonne oeuvre et une belle action. « Des races patrimoniales, des éleveurs, des produits d’excellence » dit le sous titre. De fait, ce bel ouvrage ressemble à un grand voyage, à travers des appellations méconnues, des races oubliées, des espèces laissées dans l’ombre. Brebis avranchine, vache bleue […]...
Avez-vous connu le Grand Zabbatini, ce mage perse qui dans les années 1930 à Berlin, fascina le public par ses visions et ses tours de magie, impressionnant même le Führer ? Emanuel Bergmann, né à Sarrebruck à 1973, vivant à Los Angeles, a retrouvé sa trace. Ou plutôt l’a inventé, réinventé, recréant par la-même la […]...
Qui se souvient d’Abbot-Joseph Liebling, ce Curnonsky américain qui fréquenta la France avec passion des années 1920 à 1960 et dont le livre publié aujourd’hui pourrait figurer, selon James Stalter, au même étage de la bibliothèque que le « Paris est une fête » d’Hemingway ? Drôle, truculent, savant, gourmand, gourmet, reporter de guerre, spécialiste du sport, […]...
La vérité des choses est morte à Vilnius, qu’on appelait alors Wilno, qu’on nomma jadis Vilna, qui sera Wilna, au fil de ses allégeances, polonaise, biélo-russe ou russe. Dans cette « Jérusalem du Nord », qui compta plus de deux cent synagogues (il n’en reste plus qu’une), François-Henri Désérable, le jeune et impétueux auteur biographe d’Evariste Gallois […]...
Dina Nikolaou, la chef (fe) d’Evi Evane, publie ces jours-ci son livre. Pour la saluer, voilà ma préface – intégrale – à ce bel ouvrage. La Grèce c’est beaucoup plus que la Grèce Voilà un livre d’amour, de sincérité, de ferveur. Un livre de foi ? Il y a de ça. Dina Nikolaou, qui tient Evi […]...
C’est un livre comme un OVNI qui aurait atterri chez vous, sur terre, comme par mégarde, avec sa couverture sombre, ses photos colorées, ses textes chaleureux, ses recettes soignées, soyeuses, croquantes et savoureuses, son discours apaisé. « A l’heure du numérique, d’internet et du temps qui passe de plus en plus vite, le livre reste le […]...
Deux ans et demi-durant, Pierre Louis Basse est à l’Elysée une sorte de zombie désenchanté, chargé de conseiller le président de la République sur les « grands événements ». Ce spécialiste du foot (on lui un récit remarquable et remarqué du « match du siècle » -le France-Allemagne de Séville en 1982-) et de la Résistance (Guy Mocquet, une […]...
Un peu de zénitude dans un monde de brutes, s’accepter soi-même, vivre avec les autres en gardant son quant à soi, se balader seul(e), tôt le matin dans Paris, avec son chien, se mitonner des spaghetti « anti blues« , ail, oglio e peperoncino, pour combattre efficacement le blues du dimanche soir… voilà, entre autres mille petites […]...
L’auteur de ce dictionnaire amoureux est aussi celui d’un recueil de nouvelles intitulé « Loin d’où » qui est, en soi, un résumé de l’humour juif. Un jour deux juifs se retrouvent sur le quai d’une gare. Le premier demande au second: « tu vas où? ». Et l’autre de répondre: « à Varsovie ». Et le le premier de s’exclamer: […]...
D’après une histoire vraie »: comme dans ces films américains qui évoquent les vies incroyables ou impossibles, l’avertissement placé en liminaire de ce livre (excellemment) traduit de l’allemand par Pierrick Steunou, dit tout ou presque de ce qui va se révéler. Katharina Winckler qui est viennoise, universitaire, et dont c’est là le premier roman, évoque l’existence […]...
Voilà comme un uppercut dans le ciel gris de la rentrée. Comme un petit cousin de Virginie Despentes, côté engagement, mais moins gore, avec un rien du très banlieusard et très cité Jean Vautrin de « Billy Ze Kick« , qui se lance, entre naïveté malicieuse, fraîcheur impromptue, précision lucide, avec ce premier roman dans une zone […]...
La jeune fille, c’est elle. Le bois dormant ? L’entreprise qu’elle réintègre après un congé maternité. Bérénice est chargée de documentation dans une vaste entreprise de documentation. Son poste a-t-il été piraté ou carotté durant son absence ? Elle sent les griffes de l’entreprise se refermer sur elle. Mais elle accepte sa situation, même si […]...
D’abord le titre: une référence à la fameuse peinture de Mantegna dans le Palais Ducal de Mantoue. Ensuite l’objet: un livre piège, court d’apparence, malicieux, triste et gai à la fois, où l’auteur se met en scène, puis son double – ou l’un de ses doubles -, jouant le jeu du miroir et des fresques. […]...
Patrice Delbourg, on vous en a parlé il n’y a guère. Ce drôle de paroissien des lettres, doué d’une mémoire phénoménale, capable de vous réciter ses poèmes favoris à l’envers, d’ahaner la liste de ses écrivains de prédilection (avec la date de leurs oeuvres) comme de ses joueurs de football fétiches (et leurs différents clubs) […]...
Voilà un premier roman trompeur. On s’imagine un portrait de la France profonde et on atterrit dans les méandres de la dernière mode parisienne. C’est que deux mondes ici vont se rejoindre: d’abord un bourg de Vendée, en lisière du Maine-et-Loire, côté Sud, avec sa coopérative de légumes (la Louve, d’où le titre) mise en […]...
Son père va mal, il a 89 ans, est atteint d’une crise de démence. Simon Liberati décide de lui rendre hommage, de révéler sa dette envers lui, mais surtout de se livrer lui-même, au gré de l’inspiration et des souvenirs. Tout défile, en un éblouissant fatras, sa vie, ses compagnes, ses livres, le compagnonnage épisodique […]...
Elle était la reine du mystère (« Le Cercle de Meggido », « L’Ombre des Autres », « Lumière invisible à mes yeux »), elle est devenue la reine de l’autofiction, évoquant la mort de sa mère (« Laissez les cendres s’envoler ») ou son amour jeune pour un comédien du Français (« Place Colette »). Elle avait évoqué Charles Denner et son frère (« L’un […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.