Cette institution du bord de bassin a changé de mains… et perdu son âme. Bien sûr, on se rappelle de Jean Diego, qui accueillait ici en seigneur, glissant à la cantonade: « Faites vous servir l’apéro au bar pendant qu’on s’occupe de votre table! » Ce prince de l’accueil ne laissait à personne d’autre le soin de recevoir, […]...
Et le meilleur est … Noma Et le meilleur français se nomme … Inaki Aizpitarte qui est 9e Michel Bras, lui, est 30e. Voici donc, depuis ce soir, et pour un an, le classement, sponsorisé par San Pellegrino, des « 50 meilleurs restaurants du monde », établi par un jury de gourmets plus ou moins pros dont […]...
On y était allé à l’ouverture. On avait été emballé par l’allure modeste de cette table d’angle façon bistrot contemporain, tenu par un duo motivé, David Alberge et Gaël Boulay, le service appliqué, la cuisine finaude et méditerranéenne, les prix sages, si bien qu’on lui décerna le titre de « bistrot de l’année » du Pudlo 2010. […]...
J’ai connu Michel Moisan il y a trente ans, alors qu’il tenait « les Vieux Métiers de France », une table curieusement néo-médiévale bâtie par des compagnons du Tour de France dans un immeuble en béton du 13e. Il est revenu à son métier d’origine, celui de la boulangerie exercée dans sa famille de père en fils, […]...
Où trouver de la vie, un dimanche, dans le Marais, quand il fait gris à l’extérieur, sans être soumis au brunch de rigueur? Réponse chez Glou. On avait été séduit, au début, il y a deux ans, par le cadre de loft minimaliste avec murs blancs, pierres apparentes, luminaires rouges et noirs modernes, hautes tables […]...
La César salade à 32 €, la burrata crémeuse avec son pan bagna à 28 € ou la pièce de boeuf béarnaise à 52 €: on ne se plaint pas, on est à Courchevel sur les pistes. Et le Chalet de Pierres est l’une des institutions de la station. On ajoute les linguine coupés en […]...
A force de passer son temps à vanter de belles maisons qui ont remis les pendules de leur cuisine à l’heure, je vais finir par croire et faire croire que l’on mange partout bien à Megève. Or, parfois sonne l’heure de la vérité. Nous voilà chez Pierre Colard, ancien pilote automobile, reconverti en aubergiste des neiges, […]...
Ce n’est guère mon genre de me plaindre de ce qu’on mange à bord d’un train ou d’un avion. Un croque monsieur bien chaud avec son fromage dégoulinant et un Coca Light suffisent à mon bonheur. Mais quand le mur du son est dépassé, je suis comme tout le monde: je râle et je gueule. […]...
C’était une demeure personnelle. C’est devenu un concept. Pire: une chaîne. Même si la maison mère garde son charme (je ne peux qu’en dire du bien, j’ai habité trois ans au dessus et les Carrarini, Rose et Jean-Charles, sont de gentils voisins). Bref, voilà Rose Bakery toujours rue des Martyrs, prônant le bio, les fruits […]...
Un message (désespéré) de mon fils Michael, encore valide, après l’ingestion d’un couscous démoniaque commandé sur internet. Je lui laisse la parole. Dimanche soir. Rien dans le frigo, un froid mordant à l’extérieur et la flemme de sortir chercher un des rares restaurants ou traiteurs ouverts dans le quartier. Tous les ingrédients sont réunis pour une […]...
L’idée de départ de cette demeure tant vantée par le Fooding est connue : offrir des pizzas à la coupe, comme en Italie. Ou à Rome. Car, j’avoue qu’à Naples ou en Campanie, je n’ai rien vu de tel. Ici, c’est une équipe française, drôle, sympa, qui officie avec chaleur. On propose la pizza du […]...
Cocorico! L’Unesco vient de classer le « repas gastronomique des Français » au patrimoine immatériel de l’humanité, reconnaissant ainsi que les Français ne mangent pas comme les autres. « Un repas, surtout de fête, est toute une affaire, avec une préparation et des rituels, inscrits dans la culture populaire« . On le savait. Mais les Italiens, qui possèdent au […]...
Bon, c’est vrai: le cadre ouvert sur son patio/jardin, en fait un cloître véridique au coeur d’une ancienne abbaye, est unique. Et y déjeuner lorsque le temps est au beau est un bonheur. Pourtant la maison, si luxueuse et si belle, s’y repose sur ses lauriers. Il y a bien les risotti parfaitement cuits (à […]...
Le hasard de mes reportages veut que j’arrive à Montpellier le surlendemain de la mort de Georges Frèche. Je sais que les hommes célèbres sont toujours, selon l’adage, « plus grands morts que vivants ». Mais là où le bât blesse, c’est quand tous les couteaux sont rentrés, toutes les querelles oubliées et que les bouches se […]...
Cette espèce de grand machin au style années 1980 vaguement revu en beige mâtiné de rose bonbon est utile à défaut d’être beau. On y vient depuis des lustres pour le service non stop, les huîtres à toute heure, le banc de fruits de mer de belle fraîcheur, les espaces parfois cosys en boxes, l’allure […]...
Cela m’embête toujours de jouer les donneurs de leçons, donc les « vieux cons » (mais on passe vite, sans s’en apercevoir, du rang de « jeune con » à celui de « vieux con »…), mais voilà que je tombe, avec quelques jours de retard sur la chronique de mon confrère et cadet François-Régis Gaudry, dans l’Express Styles de cette […]...
Qu’on sache une chose en liminaire: j’adore Michelin qui, depuis un siècle, nous dicte la mode, et à l’aune duquel nous mesurons nos tables. On parle ainsi en terme d’étoile, comme on évoque les distances en mètres et la température en degrés Celsius. J’apprécie aussi la clarté de son système de notation qui a servi, […]...
Conversation douce ce midi avec mon vieux pote et néanmoins collègue Claude Lebey, né Jolly, à la terrasse de la Table, au Royal Mansour de Marrakech. Nous ne sommes pas seuls. Jean-Pierre Chaumard, qui dirige la royale demeure, et le photographe Jean-Daniel Lorieux, sont là aussi. Entre la soupe de fenouil glacé, le vitello tonnato […]...
Il fut un temps où l’on parlait d’Hervé Malineau comme d’un des meilleurs boulangers de Paris, alors qu’il fournissait les petits pains du Grand Véfour et proposait une baguette à l’ancienne craquante et fine, un joli mini-seigle aux raisins et noix ou un pavé Saint-Paul de qualité. Je suis retourné hier après midi dans sa […]...
On connaît la maison Carette place du Trocadéro, à la pâtisserie, café et brasserie. Voilà qu’elle vient de s’offrir une annexe chic sous les arcades de la place des Vosges. C’était jadis la Guirlande de Julie de Claude Terrail qui ne marchait guère. Aujourd’hui, jour de grand soleil, c’était la cohue pour obtenir une table […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.