Le Gaigne
« Paris 8e: Gagnon joue et gagne »
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Albert Nahmias, notre gourmet parisien impénitent, a retrouvé la trace du très doué Mickael Gaignon. Suivons-le rue de Vienne…
Après un parcours qui semblerait presque banal aujourd’hui – Frédéric Anton au Pré Catelan et Pierre Gagnaire – et après un bref temps dans un bistrot de vingt places sis au cœur du Marais, Mickaël Gaignon et son épouse Aurélie viennent de s’installer dans une table régionale et cossue qui fut célèbre dans les années Curnonsky, qui habitait à deux pas, place Henri Bergson. C’était le Sarladais, c’est donc devenu le Gaigne, comme jadis rue Pecquay. Oubliée la promiscuité de jadis. Place au confort bourgeois d’une demeure qui a su conserver son charme années cinquante tout en étant revue à neuf avec sa façade néo art déco avenante.
La carte met l’eau à la bouche et le menu découverte fait une belle invite. On aimera les fort correctes tomates farcies à la mozzarella et pesto, le délicieux crumble de gésiers et cœurs de volailles confits au céleri rave, comme le beau faux-filet sauce béarnaise escortées de pommes darphin fort savoureux, enfin, l’exquis baba au rhum en version allégée. Egalement, un joli couplet sur le thème du carré d’agneau avec ses légumes provençaux. On reparlera vite de ce Gaigne nouvelle vague.
Jolis produits (et joli choix), très bon rapport qualité prix (menu épatant le midi), carte des vins bien troussée, accueil complice. On reviendra pour le lièvre à la royale ! Bravo au chef et à sa jolie conjointe oenophile.