Diana

La façade © GP

Au Diana à Molsheim,  le passage de génération s’est passé dans la discrétion. Michel Baly, hôtelier entreprenant, qui s’est créé un petit empire, avec une douzaine d’établissements de Strasbourg à Bâle, en passant par Colmar et Obernai, a laissé son navire amiral, le Diana, à son fils Thomas qui le gère avec son épouse Elodie. Ce qui fut un motel années 1970 joue les galeries d’art contemporaines, le bistrot chic, la terrasse alerte sur le vert de la Bruche voisine.

Carpaccio et parmesan © GP

Sandre à l’écrasée de pommes de terre © GP

La salle à manger a été revue zen et la cuisine maison, drivée par l’ex-second André Klein, prend, avec des produits de première qualité, une dimension gourmande et moderne de bon aloi. Carpaccio de bœuf aux tranchettes de parmesan et huile d’olive, rouleau croustillant de volaille en guise de nems avec sa vinaigrette au soja pressé de sandre comme un presskopf avec sa crème légère au raifort, sandre avec sa vinaigrette aux agrumes et son écrasée de pommes de terre ou encore omble chevalier en matelote ont bien du charme.

Fraises et sorbet fromage blanc © GP

On aime aussi la côte de porc ibérique avec son jus de cuisson ses piquillos farcis. Et on craque, in fine, sur la tarte au citron meringuée avec sa sauce Suzette aux kumquats ou encore sur les fraises compotées avec leur sorbet fromage blanc. On ajoute que la carte des vins maison est pleine de bonnes choses au juste prix, comme ce riesling Bruderthal de Neumeyer très local et, bien sûr, les grands bordeaux à prix cléments indiquant que la maison Baly reste fidèle à ce qu’elle fut. Avec ses chambres fonctionnelles et son air amical et complice, voilà un hôtel contemporain plein de bonnes ressources.

Thomas Baly © GP