Les Ducs de Lorraine
« Epinal: retour aux Ducs de Lorraine »
Notre correspondant lorrain Sylvain Knecht revisite pour nous les Ducs de Lorraine, la maison fameuse d’Epinal. Ecoutons-le.
Claudy Obriot est tombé amoureux de cet antique manoir sis à l’entrée d’Epinal depuis une quinzaine d’années. Vieilles pierres, lambris, escalier monumental et vieux tableaux l’ont convaincu de quitter le centre ville où il officiait, pour créer le restaurant de ses rêves. Grand confort dans un décor « so british » lumineux aux tons vanillés. Sans ménager ses efforts, en grand professionnel, Claudy Obriot a su faire des Ducs de Lorraine une étape incontournable de la gastronomie dans les Vosges. Il avait aussi le concours d’Agnes Aubry en salle, sa gentillesse et son sourire, toujours un bon mot pour chacun…il est vrai qu’elle connaît par cœur toute sa clientèle. Pour développer le restaurant, il s’est associé avec son ancien second Stéphane Ringer, et sa charmante épouse Karine en salle.
Il est respectueux et se met au service des produits d’un terroir qu’il aime passionnément. Belle composition que ces petits pannequets de homard en fines feuilles de saumon fumé, aux légumes craquants et crème mousseuse au wasabi. Claudy Obriot revisite les classiques à l’image du Carpaccio de coquilles Saint Jacques légèrement tiédies aux agrumes et émulsion à l’huile de basilic. On est scotché par la nage d’escargots frais de Cleurie et ses champignons aux herbes potagères. Ma préférence dans cette déclinaison de plats plus alléchants les uns que les autres est allée sans conteste au filet de canette rôti en croûte d’épices aux saveurs subtiles, accompagnant la célèbre purée 50/50 chère à Joel Robuchon, et la pêche caramélisée au miel et romarin.
Un verre de Saint Joseph « la Perdrix » 2012 à la main, j’imaginai le bonheur de la personne qui m’accompagnait à son sourire au moment de déguster un dos de sandre simplement rôti à la poêle, sa fricassée de girolles, asperges vertes et beurre de ciboulette. Il a fait bon vivre l’espace d’un repas sur cette terrasse ombragée, en bordure d’un parc, les desserts apportant la touche de sucré et de chocolat noir qui sied à l’équilibre d’un royal festin. Triangle de génoise et chocolat au whisky écossais complétant notre bonheur.
Ajoutez à cela une carte des meilleurs crus de nos vignobles, une addition toute à fait raisonnable, on comprend mieux pourquoi les Ducs de Lorraine ne désemplissent pas de toute la semaine. Il est prudent de réserver.
Bonjour , y ai travaillé les week-end à l’époque avec Hubert , en tant que commis de cuisine , j’en garde un excellent souvenir..
Cadre extraordinaire et une cuisine raffinée à un prix très raisonnable. A découvrir (Alain Reynders)