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Le Relais de la Poste

« La Wantzenau: un Relais chic et savoureux »

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Article du 9 août 2013
Caroline Van Maenen et Hervé Schmitt © GP

Caroline Van Maenen et Hervé Schmitt © GP

C’est la table étoilée d’un village gourmand  qui en en comptait tant jadis. On venait jadis de Strasbourg et d’ailleurs goûter au foie gras et au poussin du dimanche. Certaines grandes enseignes ont disparu (la Barrière est devenue O’Pizzicato…), d’autres (Zimmer, les Semailles, le Jardin Secret, Au Pont de l’Ill) poursuivent différemment. Au Relais de Poste, revu par Caroline Van Maenen, c’est l’élégance, le chic, les saveurs vraies, qui sont mises en avant. Cette normande de Lisieux, dont les parents furent hôteliers à Strasbourg, est entourée d’une équipe de choc: Laurent Huguet, en cuisine, qui fut 22 ans chez Emile Jung, charentais bon teint, rallié à l’Alsace depuis tant et temps, plus Hervé Schmitt, vice meilleur sommelier de France, originaire de Mommenheim, jadis découvert au Soldat de l’An II à Phalsbourg, qui veille une carte pléthorique et tentatrice à tous les prix.

Soupe de poissons © GP

Soupe de poissons © GP

Saumon gravlax © GP

Saumon gravlax © GP

Oeuf Poché et foie gras © GP

Oeuf Poché et foie gras © GP

Bref, il y a du sérieux dans l’air, du perfectionnisme aussi, avec des poissons de première fraîcheur, des saveurs iodées (splendide soupe de poisson en amuse-gueule, plus superbe saumon gravlax), des idées d’ici, la retrouvaille des traditions et le clin d’oeil aux saisons. Le menu du déjeuner qui met la barre vers les 30 € est généreux (sardines grillées, saltimobocca à la sauge et mille-feuille aux pêches sont bienvenus). Et la carte va dans le bon sens.

Foie gras d'oie et son chutney © GP

Foie gras d’oie et son chutney © GP

Dorade à la plancha © GP

Dorade à la plancha © GP

Bar cuit sur la peau © GP

Bar cuit sur la peau © GP

L’idée d’un repas ici même? Le foie gras d’oie cuit au torchon avec son chutney de pommes épicées et abricots secs, sa tuile, comme au Crocodile jadis ou la timbale d’oeuf poché avec foie gras d’oie aux girolles sauce vermouth, la dorade à la plancha avec sa marinière de coques et céleri branche au beurre de tomate ou le bar de ligne très précisément cuit sur la peau, avec pommes safranées et citron confit, avant la pièce de boeuf grillée, ses grosses frites façon Pont Neuf, sa béarnaise façon Choron au pimientos ou la noix de ris de veau entière « glacée » avec son mousseux à la citronnelle et ses haricots verts à la Cécina: du classique chic revu léger et frais.

Pièce de boeuf © GP

Pièce de boeuf © GP

Noix de ris de veau © GP

Noix de ris de veau © GP

Là dessus, on se régale avec le muscat d’Albert Mann, le riesling Frédéric Emile élégantissime de Trimbach 2001, l’aloxe corton 1er les Fournières d’Antonin Guyon, au paroxysme du charme et du fruit en 2007, choisis avec pertinence par le brillant Hervé. Et on céde aux desserts de haute volée, comme la meringue glacée à l’ancienne ou le chocolat « selon votre goût », avec ses grands crus en glace, mousse et pâtisserie. Bref, un sans faute qui donne envie déjà de revenir goûter le reste d’une carte si bien balancée…

Chocolat "selon votre goût" © GP

Chocolat « selon votre goût » © GP

Meringue glacée © GP

Meringue glacée © GP

Le Relais de la Poste

21, rue du Général de Gaulle
67610 La Wantzenau
Tél. 03 88 59 24 80
Menus : 28 (formule, déj.), 32 (déj.), 52 (déj., vin, eau et café compris), 49, 72, 95 €
Carte : 90-120 €
Site: www.relais-poste.com

A propos de cet article

Publié le 9 août 2013 par

Le Relais de la Poste” : 3 avis

  • Michael

    Pour être direct: je n’y retournerai pas. Même… jamais, je pense.
    Tout dans l’approximation. Voire le ratage.
    « L’éveil du palais », un morceau de saumon gravelax avec une crème fouettée à la ciboulette. Le saumon en lui-même est bon mais pas fabuleux. Et il y a une écaille… sur un si petit bout, ca fait tâche. Allez, passe encore l’écaille. Mais le morceau de plastique à côté – oui, du plastique, je confirme – (il devait être sous-vide, je ne sais pas)…ca laisse perplexe.
    Allez, rien de grave. À ce moment là, on pardonne.
    On veut prendre le menu à 49 euros mais je veux remplacer le plat principal (plus cher à la carte) et propose de payer un supplément, même plus important que la différence de prix à la carte entre le plat proposé dans le menu et celui que je veux prendre.
    « Non, pas possible, la taille des plats ». Bref, je peux le prendre à la carte, avec l’entrée du menu que je veux, à la carte aussi (cela va de soi), mais pas dans le menu même avec (gros) supplément. Ca commence à m’énerver mais soit. Qu’à cela ne tienne…
    Arrive le premier plat. Un croustillant de sardines, houmous de fèves et salade d’herbes.
    La salade d’herbe… ils l’ont oubliée. Il y a un feuille de coriandre… fânée (si si, vraiment… fânée… et noire sur les bords). Le plat manque affreusement de sel. Totalement insipide. J’avoue qu’à ce moment là, je me suis demandé si on allait tout simplement demander l’addition et partir…
    Le plat suivant est une relative réussite, en revanche. Carré d’agneau en viennoise d’herbes, artichauts barigoule et tian de légumes confit, jus au romarin, lait d’ail.
    Cuisson réussie, jus concentrés, les artichauts sont succulents et le tian bien réussi.
    Le dessert (crêpes suzette) est réussi, en revanche. Vraiment réussi… enfin!
    Mais la musique: le dernier album d’Adèle en boucle… ca fait plutôt Flunch que restaurant guindé, mais bon, on n’est plus à ca près! … on écoute NRJ dans les restaurants étoilés, c’est le côté « cuisine moderne »! « The rumour has it, the rumour has it »… 3 fois en 30 minutes… merveilleux.

    Heureusement, il y a Bacchus… 2005 Meursault Rougeots de Coche était magnifique. Ample et gras (millésime mûr, quand même!) avec une minéralité intense et une belle précision, typique de Rougeots et que j’adore. Il était trop froid au début mais une fois ouvert (carafe), on s’est fait plaisir. Il était à 188euros tout de même. Puis un Gevrey Cuvée Ostrea 2010 de Trapet (74 euros) sur le conseil du sommelier. Très bien. Difficile de passer après Coche-Dury mais au moins, l’accord avec l’agneau fonctionne.
    Mais…il y a un « mais »… la carte des vins. Franchement, ça coûte combien d’imprimer une carte à jour? Plus de la moitié des références barrées sur l’ensemble de la carte. Sans aucune exagération. Plus de la moitié! Des sections entières, vides.. Toutes barrées! Ca fait vraiment « faut finir le fond de cave »… lamentable. Et même s’il y a quelques belles références l’ensemble laisse l’amateur de vin sur sa soif… Barrer « Chambertin de Rousseau 2007 » à 261 euros, excusez-moi, mais ça fait charlot. Espèrent-ils qu’on va revenir en se disant « peut-être qu’ils auront du Chambertin de Rousseau pas cher cette fois-ci? »…
    2 cafés et on s’en tire avec une addition de 425 euros, service compris. Grosse déception comprise, aussi.

  • DIEBOLD PATRICK

    un réel plaisir, du bonheur qu’il ne faut pas hésiter à renouveller plusieurs fois dans l’année

  • On y est allé il y a quelques semaines, pas de mélanges très exotiques mais des saveurs simples et efficaces … et ce dessert au chocolat c’est juste une tuerie (enfin surtout pour les hanches) 🙂

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