Chez Pilou
« Biarritz: un déjeuner rustique chez Pilou »
« C’est là où j’emmène les gens que j’aime et qui le méritent« , dit Jean-Louis Leimbacher à propos de ce bistrot affable caché à l’ombre du Palais. Le directeur (alsacien) du palace de Biarritz, qui raffole des winstubs avec passion, trouve là exactement ce qu’il cherche dans un lieu à habitudes: une atmosphère complice, un accueil affable, un service enlevé et souriant et surtout de produits de qualité, traités au mieux de leur fraîcheur et de leur qualité.
Aujourd’hui? Ce sera la terrine sanglier, les anchois marinés à l’huile d’olive fumés, les chipirons poêlés aux oreilles de cochon, le céleri rémoulade au haddock et citron. Et puis la tête de merlu dont on déjà les bas-joues – les kokotchas – , mais pas seulement avec passion. Il y a les vins de copains, mais aussi ceux d’exception, comme ce Alion, signé Vega Sicilia, qui peut aisément faire monter et joue le roitelet de la Ribera del Duero avec classe.
Le service de Philippe Gri dit Pitou, relayé par la pimpante Charlotte Debodinance, ne manque pas de « peps ». La cuisine de Pierre Tansini, qui fut fermier en Roumanie et assureur biarrot dans une vie antérieure, et qui est assisté de Julien Gri, le fils de Philippe, est joliment nature, jouant les cuissons justes et les saveurs vraies. Pas de sauce inutile, pas de faribole, mais la vérité simple des choses, proposée là avec netteté.
Les desserts sont bonhommes et ménagers, comme l’exquise tourtière aux pruneaux, pommes et armagnac, le fontainebleau aux fraises ou encore la crème caramel du jour. Pitou, qui est natif de Moncuq en Quercy, est devenu le plus biarrot des paroissiens locaux. Il vient ici boire le coup de blanc du matin et deviser de l’air du temps sans heurt. Voilà, et vous l’avez compris, une maison de coeur.
Je pense que vous n.y avez pas mangé depuis longtemps.