Guy Martin Italia
« Guy Martin l’Italien (Paris 6e) »
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Fabrizio, Guy et le serveur © GP
Malin, beau gosse, cultivé, savant même, si l’on en juge par la quantité de livres publiés de recettes et autres par lui-même, Guy Martin surprend toujours. Son Sensing était un peu en berne? Voilà qu’il en a transformé intégralement l’esprit sans toucher au décor moderne un peu froid, mais assez élégant, genre lounge de luxe.
Burrata et culatello © GP
Son chef, Fabrizio La Mantia est toujours le même. Il se trouve que ce natif de Canneto-sul-Oglio – ça ne s’invente pas – a travaillé deux ans chez la divine Nadia Santini au Dal Pescatore et en a tiré de bonnes leçons. D’où ces produits soignés, traités au mieux de leur forme ou simplement respectés proposés ici même.
Ravioli de blettes © GP
Au programme, l’antipasti aux légumes, la planche de charcuteries italiennes, la burrata des Pouilles avec son culatello de Zibello, les gnochetti sardes aux olives, câpres et calamars, les jolis ravioli de blettes à la roquette et parmesan, sans omettre le risotto Carnaroli au safran et petites girolles: nets, précis, séducteurs, qui paraîtraient sans doute plus naturels dans un cadre de trattoria (chic) que dans cet écrin design un peu réfrigérant.
Risotto au safran et girolles © GP
Reste que le service est prompt, efficace et souriant, que la carte des vins suit avec allant (joli sangiovese de la Spinetta signé Rivetti en Toscane) et que les « secondi », c’est à dire les plats, sont également fort bien vus, comme le rouget à la mode génoise avec son pesto d’herbes cuit sur la peau ou les côtelettes fines à la milanaise servies largement avec ses beignets d’artichauts frits.
Rouget au pesto © GP
Seul bémol, avec des desserts un ton en dessous: panna cotta bien vanillée parfumée à la mangue, mais collée à la gélatine, tiramisu bien sans plus et un poil sec, alors que le saucisson au chocolat comme à Mantoue avec son sabayon au marsala est nettement plus séducteur.
Côtelette milanaise et beignets d’artichauts © GP
Mais l’ensemble séduit et la maison a fait sa révolution – invisible à l’oeil nu, si l’on s’en tient au cadre – non sans chic. E Viva Italia!
Panna cotta vanille et mangue © GP
