Pavillon Montsouris

Le Pavillon © GP

Yvan Courault a réussi son pari de faire de la qualité dans un lieu ouvert à tous sur l’un des plus beaux jardins de Paris, au coeur d’un pavillon 1900 qui contraste avec les demeures modernes sises juste en face. Il y a là tout pour plaire. Le menu à 51 €, les belles idées, souvent marines, du jeune Sébastien Dagoneau, un service prompt et des vins ad hoc: voilà ce qu’on trouve au Pavillon Montsouris. Cela, vous le saviez déjà.

Tarte de sardines © GP

En prime, la terrasse d’été qui vous mettent de plein pied face au parc. On goûte une cuisine riche et même assez savante en prêtant l’oeil au va et vient des marcheurs. Tourteau au citron vert avec son crémeux et croquant de fenouil, sa gelée de tomate au safran, plus une vinaigrette aux agrumes et une crème acidulée, jolie tarte aux sardines du jour marinée (avec une pâte feuilletée qui pourrait être un peu plus fine), daurade royale en filet rôti avec son flan de roquette, son caviar d’aubergine à la coriandre, sa tapenade d’olives aux pignons de pins et anchois font des propositions choisies, fraîches et de bon ton.

Cabillaud demi-sel rôti au sumac © GP

Il y a encore le cabillaud demi-sel rôti au sumac, avec son risotto de petits pois et chorizo (savoureux quoique peu généreux), sa purée de petits pois au citron confit, sa sauce concombre acidulée. On achève sur des desserts assez « travaillés », comme la soupe de fruits rouges avec sa panacotta à la vanille, son croûton de pain d’épices, son sorbet cassis ou encore le joli et mille-feuille framboise flanqué d’un sorbet litchi.

Soupe de fruits rouges © GP

On arrose le tout d’un graves château Coucheroy (à 49 €) au nez de fruits mûrs et d’une belle amplitude en 2008 et on est fin prêt à attaquer les sentiers du parc, son lac artificiel, ses fausses collines qui rappellent que ce fut là le prototype du jardin anglais sous le Second Empire.

En terrasse © GP