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Le Théatre « b & b »

« Colmar: Théâtre II, le retour »

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Article du 2 août 2012

Le service © Maurice Rougemont

Le lieu, créé ou plutôt recréé en octobre 2010 a fait couler beaucoup d’encre autour de lui. Francis Staub, prince des cocottes à Turckheim, lui avait redonné vie avec une fameuse belle humeur. Jean-Yves Schillinger fut son premier conseiller en chef.  Le lieu continue sans ce dernier, et, ma foi, plutôt bien.

Il y a le décor de bistrot/brasserie (le « b & b » de l’enseigne) bricolé, qui évoque le Balthazar à New York  au cœur de Soho, lui même un pastiche de brasserie à la parisienne digne des anciennes halles. Il y a les tables en bois, les banquettes, les sets en grosse toile, le fringant limonaire, le comptoir d’entrée, les murs de briques rouges, les vieilles plaques de pub pour la moutarde Diaphane ( ?), les bières (belges) Léopold, de la Couronne à Uccle ou Au Bon Marché chez Dehaise Frères & Cie, les tuyaux de climatisation d’allure industrielle.

Plats © Maurice Rougemont

Bref : sa belle gueule d’atmosphère, son ambiance de toujours. On pense à un lieu d’un autre temps. La cuisine, elle, signée du jeune Vincent Guy, natif de la Réunion, passé, sept ans durant, au château d’Isenbourg  et quatre ans à l’Auberge du Cheval Blanc de Westhalten,  que relaye, en second le non moins jeune Jérôme Dreyer, ancien de Bocuse et du Pont de Brent à Montreux, au temps du trois étoiles Gérard Rabaey, est bien d’aujourd’hui.

Elle joue la mode, l’air du temps, le clin d’œil aux mets de toujours autant que les racines et les hommages au terroir d’ici. Les sardines marinées avec les légumes en tempura, les nems de poulet sauce « curry ginger », la salade Caesar au blanc de poulet, la tomate/mozzarella comme le foie gras, qui peut être en terrine ou en marbré aux artichauts.

Burger, bar, vacherin © Maurice Rougemont

On ajoute les tartes flambées en trois versions (classique, gratinée, au saumon), le bar grillé servi avec sa mini ratatouille et son jus crémeux au curcuma, le carpaccio aux copeaux de parmesan, le steak tartare, l’entrecôte béarnaise, le burger sauce tartare au comté, avec ses frites en cornet, qui pourraient être plus cuites et croustillantes.

La carte des vins n’est pas maladroite, faisant des clins aux vignerons locaux (muscat de la cave de Turckheim, pinot blanc de Scherer à Husseren-les-Châteaux, pinot noir de Marc Beyer à Eguisheim), mais aussi à la Provence  (château la Cadenière) comme au bordelais (château le Roc de Blaye à 24,30 €). On ajoute de jolis desserts (tiramisu à l’abricot, vacherin glacé grand-mère façon auberge de l’Ill) réalisés par la petite pâtissière maison, Caroline Jouffroy.

Pubs anciennes © Maurice Rougemont

Le jeune service fait ses gammes, apporte un plat en s’interrogeant sur la provenance d’un vin, oubliant de resservir ce dernier lorsque le verre est vide. Bref, on sent que ce monument recréé qui vaut pour son vrai charme et sa situation centrale, cherche encore sa voie, fait encore ses gammes.

L’équipe © Maurice Rougemont

Pour l’heure, il séduit sans discontinuer une clientèle qui aime manger bon, sans se ruiner, même tard. Il ouvre, entre outre, tous les jours. Ce qui est une manière de rendre service à tous.

Le Théatre « b & b »

1, Rue des Bains
68000 Colmar
Tél. 03 89 29 29 29
Menus : 13,90 (plat du jour), 29 €
Carte : 35-50 €
Horaires : 12h-14h, 19h-22h45
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Site: www.restaurantletheatre.net

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Publié le 2 août 2012 par

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