Le Bistro Volnay
« Du neuf au Volnay (Paris 2e) »
Cette maison, on la connaît. C’est le bistrot, un brin 1900, avec son bar alerte, ses cariatides, néo-grecques ou néo-antiques, son public de gourmets raffinés et sachant boire bon, plus le duo de charme, Magalie Marian et Delphine Alcover, qui a su en faire une maison d’amis. L’enseigne – qui a changé d’une lettre le nom de la rue: Volnay pour Volney – oriente les choix maison côté bourgogne. De fait, quand la belle et blonde Magalie propose un blanc minéral, c’est un meursault de De Montille – mais son choix côté mâconnais peut être pareillement somptueux, et, côté rouge, son santenay met du fruit dans le verre.
Bref, on s’amuse autant qu’on se régale. La règle est ici le menu-carte à 38 €, et les plats valsent sur le mode bourgeois allégé avec subtilité. La nouveauté? Le nouveau chef japonais ancien du Stella Maris, Shimpeï Oïe, relayé par un second pareillement nippon et venu lui de chez Robuchon. C’est dire que la rigueur est aux commandes, que les produits (de qualité) sont traités avec sérieux.
La soupe de champignons de Paris avec ses gambas pochées, le foie gras de canard confit avec sa Tatin de pomme fruit, la tourte de faisan au foie gras avec sa salade mélangée que domine joliment la roquette comme la blanquette de veau à l’ancienne au riz beurré avec ses exquis jeunes navets jouent le rustico/raffinés avec sérieux. Côté desserts, le soufflé dit tradition au Grand Marnier manque un peu de l’historique liqueur. Mais la tarte aux pommes confites façon « demoiselles Tatin », avec ses fruits joliment acidulée, constituent un modèle du genre. Comme d’ailleurs les jolies madeleines proposées in fine.
Bref, une demeure à voir, revoir, encourager. Sachant qu’elle fera, en avril printemps, un petit sur le mode Art déco, sur le proche boulevard des Capucines. On en reparlera…
Excellent repas. Contente pour leur qualité et le service pour chaque fois.