L'Angélique
« Versailles: retour à l’Angélique »
Bien sûr, cette Angélique, on vous en a déjà parlé. C’est « la » maison de charme du coeur de Versailles. Il y a le décor un brin gustavien, l’ambiance reposante et provinciale, les lumières tendres, le public chic et versaillais (ce midi, le comédien Francis Perrin qui administra longtemps le Théâtre de la ville et qui demeure fidèle à Versailles était présent et fort discret en salle au premier): bref, voilà autant d’atouts de choix qui donnent envie de prendre ici un abonnement.
Régis Douysset qui a fait de l’ancienne gare de Meudon une table fort gourmande (l’Escarbille) est aussi ici chez lui dans cette demeure paisible. Il rallie désormais ses deux maisons, qu’il surveille d’assez près avec sa Harley-Davidson. A Versailles, son Anéglique a le chic sobre. Quant au bon disciple Alix Guiet, il exécute avec netteté une prestation sûre et fine : salade de lentilles avec écrevisses, anguille et grenouilles frites, côte de veau aux gnocchis poêlés et jus de carotte réduite, poule faisane pochée, les cuisses en parmentière son émulsion au porto sont du travail de ciseleur, vifs, frais, légers. In fine, le crémeux de citron meringué aux framboise et sorbet litchi fait mouche.
Belle carte des vins un peu chère et service de classe mené avec sérieux par Pascal Hémery.