Le Café du Jura

Façade © GP

Ce Jura là, on le révère et on l’adore. Brigitte Josserand y assure, avec son fils Benoît et en salle et au bar, un genre qui perdure grâce à elle: celui du vrai bouchon à l’ancienne. Il y a le décor d’abord, les banquettes de moleskine, les lambris, les patères, le cuivre, les inscriptions gravées, les plaques pour les habitués, la façade comme avant. Puis ces plats de mémoire et de goût mitonnés avec science et lenteur, qui font la gloire de la « mère Brigitte ».

Tablier de sapeur sauce Choron © GP

Tablier de sapeur (la tripe panée, ici si moelleuse, alors qu’ailleurs, elle est souvent sèche), servie avec une sauce Choron (une béarnaise tomatée), gâteau de foies de volaille flanqué de ses ravioles du Royans sauce ciboulette, tête de veau sauce Hélène Neveu (recette inchangée depuis 1930 avec sa crème vinaigrée, fine et moutardée, si joliment sapide).

Gâteau de foies de volaille et ravioles sauce ciboulette © GP

Les prix filent doux, le menu « dit bouchon » est une offrande. On achève sur la magnifique tarte aux pralines avec sa glace (aux pralines, également), à retomber en enfance.

Tête de veau sauce Hélène Neveu © GP

Et on sacrifie au joli Brouilly du domaine Combiaty à Denicé en s’écriant « vive Lyon, « vive les bouchons, « vive le beaujolais ». Et longue vie à Brigitte Josserand, dame de caractère et cuisinière hors pair!

Tarte aux pralines et sa glace © GP