Nobu au Fairmont Monte-Carlo
« Monaco : la nouvelle donne du Nobu Monte-Carlo »
Retour au Nobu monégasque pour notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost, qui l’avait découvert dès 2014 …
Le Nobu du Fairmont Monte-Carlo offre, on le sait, une évasion gustative vers la cuisine japonaise revue à la péruvienne signée Nobuyuki Matsuhisa. Jérôme Lorvellec, présent dès l’ouverture et arrivé du Nobu de Perth (Australie), est originaire des Alpes-de-Haute-Provence, une manière pour lui de retour au pays. Ce bon technicien, sûr de ses bases, avait été, de 2001 à 2003, second de cuisine au Nobu Paris et avait même créé en 2002 la carte des desserts et sa mise en place au Nobu Milan. Chef de l’hôtel Pershing-Hall, puis du restaurant 40 BC Forty Black Calavados à Paris près des Champs-Elysées, il fut ensuite sous-chef du Nobu Atlantis the Palm à Dubaï, puis chef exécutif du restaurant Matsuhisa, Astir Palace à Athènes, avant d’aborder à Perth au Nobu du Crown Casino Australie.
Dans la principauté monégasque, chaque soir, de 18h à 23h, la magie opère sous sa gouverne. Dans une ambiance « lounge » de bon aloi, les plats s’enchaînent sereinement avec explication circonstanciée à chaque service par un personnel attentionné et discret que managent avec dextérité Nicolas Maréchal et son complice Alexandre Ripochaud. Parmi les pépites puisées dans une carte riche en suggestions gourmandes, on retiendra les sushis de loup de mer et poudre de miso, les sashimis de sériole au piment jalapeno ou de saint-jacques tiradito.
Mais les crevettes ama-ebi new style, les gyoza (raviolis japonais croustillants et fondants de bœuf wagyu, une des viandes les plus tendres du monde), sauce ponzu font également des morceaux de roi. On peut aussi déguster le wagyu en sushi, accompagné de sashimi d’oursin : une tuerie véritable ! Il y a encore le crabe royal en tempura, sauce amazu ponzu, de la légine (poisson carnassier des eaux australes) cuit vapeur et poudre de miso et comme dessert de choix, une fort appétissante douceur de fruit exotique à l’émulsion yuzu qui concluera à merveille des agapes de haute volée.
On ajoute à cela une carte des vins du monde avec des choix au verre de qualité (sauvignon blanc Marlborough de Nouvelle Zélande, rouge argentin malbec de Mendoza) et des propositions de quelques sakés très à propos. Vive Nobu à Monaco !