Louise.
« Lorient : Julien Corderoch, sa belle table, sa boutique »
On vous a dit, il y a quatre ans, tout le bien que l’on pensait de Julien Corderoch. Ce natif de Plomeur, qui avait repris Henri et Joseph, dédiant sa maison à sa grand-mère Louise (avec un point, il y tient !), et a travaillé à l’Amphitryon, aux côtés de Jean-Paul Abadie, puis ici même avec Philippe Le Lay, enfin chez Jérémy le Calvez à St Pol de Léon, sans omettre un passage à Saint-Barth au Toiny, a racheté la boutique contiguë (c’était l’annexe épicière d’Henri & Joseph) dont il a fait sa cave et son épicerie fine.
S’il vend grands flacons ou plus modestes bouteilles, avec des condiments et des mets adéquats, il continue de faire plaisir à tous dans sa belle demeure rénovée. Ses jolies bouchées apéritives – mulet du grand large mariné au café et brûlé à la flamme, cromesquis de coque au kombu royal, huître de la Ria d’Etel au dashi et crème aux herbes marines indiquent de quel bon bois ce trentenaire malicieux se chauffe.
On y ajoute le bel exercice sur le thème de la Saint Jacques de la rade de Brest marquée au barbecue, avec crème de cresson, fumet au poivre noir de Kampot et poutargue de thon rouge, le crémeux à la bergamote, confiture de laitue de mer et sorbet fromage blanc/aneth ou encore une splendide mignardise comme la tartelette au confit de butternut, avec praliné de graine de courge et ganache montée à la vanille d’Equateur. A l’évidence, voilà une maison de bon goût.