Au Petit Riche
« Paris 9e : éternel Petit Riche! »
Depuis 1850, cette brasserie soignée, avec ses salons multiples, ses banquettes de velours rouges, ses miroirs, ses stucs, ses moulures, fait le coup du charme à l’orée des Grands Boulevards. La maison a le chic de son service à l’ancienne, de sa cave ligérienne, où trônent vouvrays, sancerre, chinons, bourgueils de grande classe, de ses plats de toujours sur une carte qui entonne le grand air de la tradition avec aise. Sous la houlette du groupe Lameloise, qui gère notamment l’historique brasserie Georges à Lyon, le directeur David Tomasini veille un personnel de salle qui a les grâces d’un autre âge.
Bref, on est ici à l’aise pour taquiner le banc d’huîtres qui propose d’exquises et fines plates de Bretagne, comme de charnues spéciales de Gillardeau, la salade de lentilles du Berry aux lardons et oignons, la quenelle de brochet à la Nantua, la divine tête de veau servie en cocotte Staub et proposée avec ses deux sauces (vinaigrette en ravigote et gribiche traditionnelle) ou encore le filet de boeuf au poivre avec ses haricots frais.
Côté vins, on goûte avec plaisir, au verre, le rubicond sancerre rouge de Pierre Prieur, comme le frais vouvray « le facteur sur l’vélo », le splendide chinon cuvée Marie de Béatrice et Pascal Lambert à Cravant-les-Coteaux. Et, au moment des douceurs, on ne loupe pas le fameux baba au rhum, même si les glaces artisanales de Philippe Faur en Ariège (exquises marron et pistache) ne sont pas mal. Une demeure éternelle !