Café Cher Mignon
« Chermignon : la bonne occase du Café Cher-Mignon »
Serge Coustrain-Jean a repris avec entrain cette petite demeure idéale sise au cœur d’un village de carte postale (suisse) du pied de Crans. La bonne occase à saisir ? Un menu à 23 CHF (deux plats) et 28 CHF (trois plats) qui font des déjeuners tranquilles et gourmands dans une atmosphère de café de toujours. Le lieu, boisé et chaleureux, avec son comptoir, ses tables bien mises, celles en terrasse en cas de beau temps, le service prompt, les jolis vins du pays servis au verre (comme le gamay le Tourmentin d’Ismaël Bonvin et la petite arvine de Claudy Clavien à Miège) font une demeure de charme, fort savoureuse.
Serge Coustrain-Jean, natif de Toulon, passé au Hilton Strasbourg, chez Ducasse à Monaco, en Irlande au Dromoland Castle et qui fut quinze ans durant chef privé pour des gourmets fortunés, comme la voisine Bérengère Primat de la fondation Opale à Lens, a l’art de cuisiner les restes et de jouer le classique comme le fil du temps avec art. On se régale ainsi de quenelle de saumon avec son jus tomaté et son émulsion de basilic, gaspacho de concombre, salade de tomates et mousse au sérac d’alpage, assortiment de poissons (saint-pierre, turbot, saumon, bar) et fregula sarde en risotto avec son émulsion de fenouil.
Le morceau de cuisse de poulet fermier au citron et aux cacahuètes est sans doute un peu fade et les röstis qui l’accompagnent ne sont ni salés, ni assaisonnés, mais c’est un accident de parcours. La coupe de fruits dit Chermignon avec sorbet ou le chou façon profiterole (même un peu ramollo) avec sa glace fior di latte, ses dés de poire pochée, sa sauce chocolat ou encore la tarte abricot avec sa glace fleur de lait passent tout seuls. Le soir, c’est plus cher, avec des produits de belle tenue et de propositions de qualité. Réservez : il y a du monde!