Le Balthazar

La façade © GP

C’était Clauss, puis Klauss, c’est devenu le Balthazar, une table de campagne qui joue les starlettes sages de son registre bucolique et gourmand au pied des Vosges du Nord. Le lieu est grand, sert tartes flambées le soir, en fin de semaine, plats du jour au déjeuner, menus de fête à prix gentils le dimanche, a aménagé une salle neuve au premier, reçoit avec gentillesse. Aux commandes du lieu, le modeste Thierry Philippe, natif des abords de Sarreguemines, qui posséda brièvement Sel et Poivre à Hochfelden et travailla à Strasbourg dans des tavernes régionales, joue là un registre modeste, mais consensuel.

Escargots © GP

Crème prise au foie gras et foie gras chaud (un peu riche), feuilleté d’escargots à la crème au cerfeuil, onglet de bœuf au confit d’oignon avec sa ratatouille et ses spaetzle maison, caquelon alsacien, avec lard, cervelas, œuf au plat, pomme de terre un munster et salade croquante, bibelas käse avec son duo de jambon et pommes sautées, « mamniha » de bœuf Angus d’Argentine façon picanha – servi, hélas, avec des gnocchi durailles, mais aussi des champignons des bois – ou encore saumon au beurre blanc et risotto crémeux passent sans mal.

Onglet de boeuf © GP

On boit là dessus, au verre, le frais sylvaner de Hering à Barr, l’acide riesling de Zeysolff à Gertwiller ou encore le bien joli pinot noir Midelberg de chez Boeckel à Mittelbergheim, sans omettre de jeter plus qu’un oeil aux desserts, où omelette norvégienne, kougehopf glacé et crème brûlée à la vanille indiquent un fier respect de la tradition. Bref, voilà une adresse à retenir, bien probe et fort utile, sur les chemins de Saverne vers la Petite Pierre.

Omelette norvégienne © GP