Eats Thyme

Carla Rebeiz © GP

« Eats Thyme »: jeu de mot amusant sur « manger du thym » et « il était temps ». De ce qui fut Olio, pane et vino, Carla Rebeiz, qui fut banquière dans une vie antérieure, a créé une ambassade de son pays d’origine – le Liban – dont la cuisine, sous sa houlette, flirte avec toute la Méditerranée. Elle a colonisé pacifiquement la rue Coquillière avec sa vaste terrasse où l’on se parle aisément d’une table à l’autre en mangeant des choses simples et divines.

La « summer spécial » © GP

Ses manakish ou « mannoushé » – qui sont de fines pizzas libanaises typiques de la street-food beyrouthine, sont revues avec adresse : avec soujouk (saucisse de bœuf fumé) et fromage, avec burrata, zaatar, tomates datterino et roquette (dans celle, un brin italianisante, dite « summer spécial« ), avec kafta et zaatar, avec shawarma, elles sont toutes exquises, délicates et parfumées.

Mezzé © GP

Le mezze est un modèle du genre avec son savoureux houmous, son joli baba-ganoush, cette purée d’aubergines au goût fumé qu’on nomme aussi moutabal, son superbe labné, son taboulé. On n’oublie les suggestions du jour qui changent à l’ardoise, comme le « daoud bacha« , ces exquises boulettes de kafta sauce tomate aux riz vermicelles.

Brownie au halva © GP

Côté boisson, pas de vin libanais, mais un exquis rouge des Cévennes côté Gard, cuvée Saint Martin, du Monastère de Solan -, produit par des moniales orthodoxes et issu de cinsault, syrah, grenache qui coule en bouche comme du velours. Et, in fine, on ne loupe pas le brownie au halva. Mais le mouhalabieh, ce flan libanais à la fleur d’oranger, n’est pas mal non plus. La maison fait aussi épicerie, avec de jolis mélanges d’herbes à cueillir sur place… Et n’oubliez pas le « café blanc » pour terminer !

Façade © GP