Le P'tit Canon

Grégoire Devenyns et Thomas Joubert © GP

Ce bistrot de quartier, dédié aux agapes entre amis, dans une ambiance joyeuse, on vous en a parlé il y a belle lurette. Thomas Joubert et Grégoire Devenyns, deux joyeux lurons, qui ont roulé leur bosses ailleurs, l’ont repris avec entrain, rajeuni, dépoussiéré, éclairci, sans lui faire belle sa belle nature de rade parigot. Le premier a travaillé avec les frères Dumant (à la Pizzeria d’Auteuil et à l’Auberge Bressane), tandis que le second fut boulanger dans une vie antérieure, mais a également œuvré chez les Dumant (à la Villa des Ternes). Ils ont redonné du sens au lieu.

Escargots © GP

Comme les Dumant l’ont fait aux Crus de Bourgogne et au Marches, ils soignent le frichti et bichonnent le choix de vins, sans jamais hausser le ton sur les tarifs. Le prix du chiroubles de Steeve Charvet (23 €) dit tout de l’esprit maison et de son essence : la générosité sans fard. On porte attention ici aux provenances mais on ne rajoute pas le prix du trajet. On se régale ainsi de jambon persillé ou d’andouillette (sauce moutarde) signés Bobosse à St Jean d’Ardières.

Jambon persillé © GP

La saucisse vient de chez Conquet à Laguiole et l’aligot, qui l’accompagne, exécuté selon les règles de l’art, a du répondant (il peut d’ailleurs accompagner l’andouillette et remplacer les frites, à la demande). On ajoute la salade folle avec sa belle tranche de foie gras frais, les poireaux vinaigrette, le hareng pommes à l’huile, le confit de canard aux pommes sarladaises, mais encore le bien joli Parmentier de canard servi avec sa salade.

Parmentier de canard © GP

Au chapitre des douceurs, on se régale sans chichi d’un bien joli gâteau nantais, nettement imbibé de rhum, ainsi que d’un classique et léger baba, évidemment au rhum, garni de pralines roses. Bref, on veut bien être pendu, ou changé en inspecteur Michelin, s’il ne s’agit pas là d’une des belles affaires parisiennes du moment à saisir.

Gâteau nantais © GP