Batifol

Christophe Joulie au zinc © GP

On se souvient que, dans les années 1980-1990, Gérard Joulie créa « Batifol, le bistrot dont on raffole », une chaîne de bistrots pas chers et de qualité, servant, en des menus à prix mesurés, des pots au feu de belle tenue  et des viandes bien choisies. L’affaire, débutant en 1988 avec le rachat du Royal Mondétour aux Halles, s’était soldée par un échec, Gérard Joulie les revendant ses dix dernières unités à Buffalo Grill en 1998.

Ambiance © GP

Voilà son fils Christophe, qui avait créé le Bouillon Chartier Montparnasse avec succès, et relis au goût du jour des institutions comme Chartier, André, le Congrès, l’Auberge Dab, les Marches, le Boeuf Couronné (également un hôtel, face au parc de la Villette), Sébillon, le Mouton Blanc, l’Européen et le Wepler, qui relance bravement Batifol, après le rachat de la Strasbourgeoise face à la Gare de l’Est.

Ceviche de maquereau © GP

Pascal Burtont, valeureux directeur de cette brasserie institutionnelle, est toujours aux commandes de ce qui sera le premier des nouveaux « Batifol, le bistrot dont on raffole » entièrement redécoré à l’ancienne. A la Strasbourgeoise, face à la Gare de l’Est. 3 mois et 500000 euros de travaux plus tard, Christophe a recréé une brasserie à l’ancienne mode, avec son comptoir, ses banquettes, ses pubs anciennes, ses cuisines toute neuves.

Salade de lentilles © GP

Au programme, de l’ancien (salade de lentilles moutardées, choucroute avec sa charcuterie et son chou en direct de chez Klein à Strasbourg, quenelle de brochet Nantua) et du nouveau (ceviche de maquereau à l’avocat et tomate, cabillaud sauvage et haricots lingots confits).

Cuisse de canard confite, pommes sautées © GP

Le confit de canard aux pommes sautées fait bel effet, les desserts (profiteroles au chocolat, tarte aux poires) sont à retomber en enfance, la bière est joliment tirée à la pression et le tout se délivre à prix angéliques. Une bonne pioche.

Profiteroles © GP